France: Pédocriminalité: Wauquiez dénonce un «mensonge abject»

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FrancePédocriminalité: Wauquiez dénonce un «mensonge abject»

Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a été victime de calomnie. Il porte plainte, même si son accusateur admet ses torts.

Gaël Perdriau a admis avoir tenu des propos «grossiers et sans fondement» sur Laurent Wauquiez.

Gaël Perdriau a admis avoir tenu des propos «grossiers et sans fondement» sur Laurent Wauquiez.

AFP

Le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez a annoncé mercredi sur son compte twitter qu’il allait porter plainte pour diffamation contre le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau.

«Même si l’intéressé a été conduit à reconnaître son mensonge abject, je saisis l’autorité judiciaire et porte plainte pour diffamation contre M. Perdriau», a-t-il écrit alors que Mediapart vient de publier une enquête sur des propos calomnieux du maire le visant.

Selon l’article de Mediapart mis en ligne après une décision judiciaire rétractant une première ordonnance qui bloquait toute diffusion, «Gaël Perdriau accuse à tort le président de la région Laurent Wauquiez, membre du même parti que lui mais qu’il voue aux gémonies, de la pire des choses: être un pédocriminel».

L’enquête de Mediapart se fonde sur un enregistrement audio fait dans le bureau du maire en novembre 2017, en présence de son directeur de cabinet et de son ex-premier adjoint Gilles Artigues.

Gaël Perdriau a admis avoir tenu ces propos «grossiers et sans fondement». Il soutient cependant que ces fausses accusations de pédocriminalité ont été tenues dans «le cadre privé et restreint de mon bureau, dans un moment d’extrême tension avec mon premier adjoint au sujet d’un élu de la région», précise BFMTV.

Enquête judiciaire ouverte

Mediapart est à l’origine de la révélation de l’affaire dite de «chantage à la sextape» qui éclabousse depuis plusieurs semaines la mairie de Saint-Étienne et a conduit à l’ouverture d’une enquête judiciaire pour chantage, après une plainte de M. Artigues.

Nommément accusé par M. Artigues, placé en garde à vue mi-septembre, cité dans des enregistrements audio accablants publiés par Mediapart et exclu par LR, M. Perdriau a toujours protesté de son innocence.

Le scandale l’a cependant poussé à limoger son directeur de cabinet puis à renoncer à ses fonctions représentatives à la ville et à la Métropole de Saint-Étienne, tandis qu’un de ses adjoints municipaux accusé d’avoir tourné les images compromettantes démissionnait.

Laurent Wauquiez attendait la publication de ce nouvel article de Mediapart pour enclencher une action en diffamation, avec une plainte «dans la juridiction compétente», a indiqué à l’AFP un de ses porte-paroles à la région.

«Je n’imaginais pas qu’un élu de la République puisse tomber dans une telle indignité», dit le tweet publié par M. Wauquiez qui reprend l’article de Mediapart.

(AFP/R.M.)

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