Justice: Credit Suisse et le Mozambique trouvent in extremis un accord

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JusticeCredit Suisse et le Mozambique trouvent in extremis un accord

Dans l’affaire de la «dette cachée», les deux parties se félicitent d’avoir «résolu» leur «différend». Cet accord est tombé alors qu’un procès devait s’ouvrir ce lundi à Londres.

L’accord indique que le Mozambique et Credit Suisse «ont réglé à l’amiable» les procédures judiciaires engagées à Londres.

L’accord indique que le Mozambique et Credit Suisse «ont réglé à l’amiable» les procédures judiciaires engagées à Londres.

REUTERS

Credit Suisse et le Mozambique ont conclu un accord à l’amiable concernant l’affaire de la «dette cachée», les parties se libérant «mutuellement» de toute responsabilité, a indiqué, dimanche, UBS, qui a racheté sa rivale suisse.

Cette annonce intervient alors qu’un procès devait s’ouvrir lundi à la Haute Cour de Londres autour de ce scandale qui avait plongé le Mozambique, un des pays les plus pauvres d’Afrique, dans une profonde crise.

L’accord indique que le Mozambique et Credit Suisse «ont réglé à l’amiable les procédures judiciaires engagées à Londres. Les parties se sont mutuellement libérées de toute responsabilité et de toute réclamation concernant les transactions» et «se félicitent d’avoir résolu ce différend de longue date», est-il spécifié.

Nombreuses affaires

Vendredi, le «Financial Times» avait indiqué qu’UBS souhaitait sceller un accord extrajudiciaire «de dernière minute» avec le pays africain, pour éviter à Credit Suisse une bataille devant les tribunaux. Le numéro un bancaire suisse doit désormais régler les nombreuses affaires qui avaient secoué son ancienne rivale.

L’accord trouvé entre Credit Suisse et le Mozambique «constitue une étape importante dans cette affaire et démontre qu’UBS traite les litiges de Credit Suisse à un rythme soutenu et qu’elle les résout», s’est plu à relever UBS. En octobre 2021, Credit Suisse s’était notamment vu infliger 475 millions de dollars de pénalités au terme d’un accord avec les autorités américaines, britanniques et suisses, pour mettre fin aux poursuites concernant les prêts au Mozambique, au cœur d’un vaste scandale de corruption.

Dette cachée, défaut de paiement, poursuites

En 2013, la banque avait accordé des prêts à des entreprises publiques destinés à financer des projets de surveillance maritime, de pêche au thon et de chantiers navals, mais qui ont été en partie détournés pour des pots-de-vin. Le gouvernement mozambicain avait caché la dette au parlement, les emprunts contractés auprès de plusieurs banques, dont Credit Suisse, étant estimés à environ 2 milliards de dollars.

Lorsque le scandale avait éclaté, en 2016, le FMI et la Banque mondiale avaient suspendu leur soutien financier au Mozambique et le pays s’était trouvé en défaut de paiement de sa dette souveraine. Sa monnaie s’était effondrée. Lors de l’accord en octobre 2021, Credit Suisse avait décidé, avec les autorités britanniques, d’annuler 200 millions de dollars dus par le Mozambique. Mais le pays avait engagé des poursuites, notamment contre la société de construction navale Privinvest et Credit Suisse.

(AFP)

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