Nucléaire iranienTéhéran veut reprendre les discussions «dans une atmosphère constructive»
Après que les participants eurent demandé du temps pour étudier les propositions de Téhéran, les négociations sur le nucléaire iranien reprendront ce jeudi, à Vienne.
- par
- François Treuthardt
Les négociations pour sauver l’accord sur le nucléaire iranien vont reprendre jeudi, à Vienne, après une pause au début de la semaine, les pays encore parties au pacte ayant demandé du temps pour étudier les propositions iraniennes, a annoncé, mardi, le négociateur iranien, en déplacement à Moscou. «J’ai jugé nécessaire, à ce stade, de consulter les autorités russes, afin de poursuivre jeudi les pourparlers dans une atmosphère constructive et en avant», a indiqué le vice-ministre des Affaires étrangères, chargé du dossier nucléaire, Ali Bagheri, selon iribnews, le site de la télévision d’État.
Les négociations pour sauver l’accord sur le nucléaire iranien ont redémarré le 29 novembre, après cinq mois d’interruption, mais sont de nouveau en pause depuis vendredi, les pays encore parties au pacte ayant demandé du temps pour étudier les propositions iraniennes.
«Pas une base raisonnable»
Quelques heures avant cette déclaration, la France a jugé que les propositions formulées par Téhéran ne constituaient «pas une base raisonnable» pour sauver l’accord, censé empêcher Téhéran de se doter de l’arme nucléaire. «Le temps presse, car l’Iran poursuit son programme nucléaire sur une trajectoire extrêmement préoccupante», a insisté la porte-parole de la diplomatie française, Anne-Claire Legendre.
De son côté, Ali Bagheri a estimé, mardi, que les propositions formulées par son pays représentent «des initiatives très utiles et constructives, qui pouvaient faire avancer le processus de négociation».
Moribond
Conclu en 2015 entre la République islamique et des grandes puissances (États-Unis, Russie, Chine, France, Allemagne, Royaume-Uni), l’accord est moribond depuis le retrait unilatéral du pacte des États-Unis, en 2018, et le rétablissement de sanctions, poussant en riposte Téhéran à se détacher de la plupart de ses engagements.
L’accord offrait à Téhéran la levée d’une partie des sanctions étouffant son économie, en échange d’une réduction drastique de son programme nucléaire, placé sous strict contrôle de l’ONU.