AutomobilismeEsteban Ocon remporte un incroyable Grand Prix de Hongrie
La pluie a perturbé le départ et de nombreux favoris ont été sortis dès le premier virage. Pour le plus grand bonheur du Français. Vettel, deuxième, a été disqualifié.
Le Français Esteban Ocon (Alpine) a remporté le premier Grand Prix de sa carrière, à 24 ans, dimanche en Hongrie, après une course rocambolesque et de nombreux abandons à la suite d’un départ sous la pluie.
Ocon, 8e sur la grille de départ, est sorti 2e du chaos du premier virage après plusieurs accrochages, derrière le «poleman» Lewis Hamilton. Il a résisté pendant la quasi-totalité de la course aux assauts de l’expérimenté Sebastian Vettel (Aston Martin) pour remporter une victoire de prestige et devenir le 14e Français vainqueur en F1.
Un Sebastian Vettel qui a été disqualifié et a perdu sa 2e place car il «n’a pas été possible de prélever un échantillon d’un litre de carburant» dans son réservoir après la course, a décidé la direction de course.
Vettel et Aston Martin ont enfreint l’article 6.6 du code de régulations techniques de la Fédération internationale de l’Automobile, selon lequel «les concurrents doivent s’assurer qu’un échantillon de carburant de 1,0 litre de carburant puisse être prélevé sur la voiture à tout moment» afin de ne pas avoir un avantage en termes de performance.
Hamilton, après s’être retrouvé dernier, a réussi une incroyable remontée pour finir 2e après la disqualification de Vettel et reprendre la tête du championnat à Max Verstappen (Red Bull), touché dans l’accident du premier tour et finalement 9e. Carlos Sainz Jr (ESP/Ferrari) a pris finalement la troisième place.
Ocon offre également à son écurie française Alpine, le nouveau nom de Renault en F1, une première victoire depuis 2008 et le succès de Fernando Alonso au Japon.
Ce GP de Hongrie entrera dans l’histoire des courses folles de Formule 1. Et comme Olivier Panis en 1996 à Monaco, comme Pierre Gasly en 2020 à Monza en Italie, c’est un Français qui a su profiter des circonstances.
Le natif d’Évreux en Normandie aura attendu son 78e Grand Prix pour entrer dans le cercle fermé des vainqueurs en F1, désormais formé de 111 pilotes.
Il fallait voir sa longue silhouette, encore casquée, parcourir en courant la voie des stands, faire un «dab» devant le public, sauter comme un fou, profiter d’un bain de foule avec toute son équipe puis être porté par son équipier Alonso… C’était une célébration à la hauteur de l’instant, peut-être unique dans la carrière d’un pilote.
Verstappen 10e
«Quel moment, ça fait tellement du bien. On a eu des moments difficiles cette saison mais on a continué à travailler. Je ne sais pas quoi dire, c’est juste fantastique. C’est un travail d’équipe», a-t-il réagi avant de monter sur le podium.
Au moment de la deuxième Marseillaise en F1 en ce XXIe siècle pour un pilote, Ocon avait à ses côtés onze titres de champion du monde: quatre pour Vettel et sept pour Hamilton, qui ont tous les deux félicité Ocon.
À 15 h 00, la course avait commencé sous la pluie et, dès le premier virage, Valtteri Bottas (Mercedes), Charles Leclerc (Ferrari), Sergio Pérez (Red Bull) et Lance Stroll (Aston Martin) ont dû abandonner. Verstappen, touché dans le carambolage, n’a pas pu faire mieux que 10e avec une monoplace endommagée.