«Jurassic World 3»: Jeff Goldblum: «Ce tournage, c’était un peu comme Shining!»

Il figurait au casting de «Jurassic Park» en 1993 et fait maintenant ses adieux à la saga des dinosaures dans «Jurassic World: Le Monde d’après», en salle le 8 juin. Jeff Goldblum retrouve dans cet ultime volet (pour l’instant…) ses costars d’il y a trente ans, Sam Neill et Laura Dern, aux côtés de Chris Pratt et Bryce Dallas Howard.

Toute l’équipe du film a logé dans le même hôtel, près des studios Pinewood (à une trentaine de kilomètres de Londres), pendant un tournage sous cloche qui s’est déroulé en pleine pandémie. Entamé en février 2020, puis interrompu le mois suivant, celui-ci a repris de juillet à novembre 2020 (il aurait inspiré «La Bulle»,  une comédie de Judd Apatow sur un tournage chaotique en pleine pandémie). L’acteur de 69 ans nous en parle, dans un palace londonien. 

Vous retrouvez vos collègues de «Jurassic Park» dans ce film. 

Laura Dern et Sam Neill sont de grands acteurs, et aussi des gens géniaux. Nous sommes devenus proches quand nous avons tourné avec Spielberg et ils ont changé ma vie. J’ai donc été ravi de les retrouver pour ce film mais en même temps je suis choqué. Si quelqu’un m’avait dit, il y a trente ans, que je serais là aujourd’hui à jouer le même rôle, je leur aurais ri au nez. 

Quelles différences entre les tournages de «Jurassic Park» et «Jurassic World: Le Monde d’après»?

La technologie est beaucoup plus sophistiquée, aujourd’hui. Il y a trente ans, on fixait des balles de tennis devant des fonds verts. Maintenant, on utilise encore beaucoup d’images de synthèses pour créer les dinosaures mais notre réalisateur, Colin Trevorrow, voulait employer plus d’animatroniques. On a fait d’immenses progrès dans ce domaine. John Nolan, le gars responsable de la fabrication de ces créatures aux studios Pinewood, a réalisé une collection spectaculaire de nouveaux dinosaures plus gros et originaux. Et on a joué réellement face à eux. 

Mais encore? 

Il y a trente ans, un ouragan avait perturbé notre première semaine de tournage. C’était horrible et angoissant mais on avait survécu. Cette expérience nous avait liés. Cette fois, il y a eu le Covid… Mais grâce à nos producteurs, Alexandra Derbyshire et Pat Crowley, nous avons été la première production à reprendre le tournage. Ils ont inventé le protocole sanitaire qui a servi de prototype aux autres films qui ont suivi. Le monde n’avait jamais dû affronter un truc pareil mais là aussi, on a survécu. 

Toute l’équipe du film a été forcée de vivre dans le même hôtel. Pas trop intense? 

Nous n’avions pas le droit de quitter ce grand domaine près des studios Pinewood, en Angleterre. Les circonstances étaient intenses mais en même temps, c’était fun. Il y avait un piano sur place donc j’en ai joué. Sam a chanté, Laura aussi. Ils ont d’ailleurs publié des extraits sur Instagram. Bryce Dallas Howard a coupé les cheveux de quelques personnes. D’autres ont cuisiné. Nous avions une cuisine à l’hôtel. C’était un peu comme «Shining»! A Halloween, on a taillé des citrouilles. Mes gamins étaient là. Ma femme, Emily, aussi. Et sa mère, pendant un certain temps. 

Que représente pour vous le thème écolo du film, la nécessité de respecter la nature? 

Je viens d’avoir deux fils (ils ont 5 et 6 ans). La nature m’épate ! Je m’intéresse à comprendre qui sont ces enfants, leur tempérament et comment améliorer nos rapports, en respectant leur nature. Et puis, par rapport au climat et aux problèmes liés à nos actions, je m’intéresse à ça de plus en plus. J’aspire à agir comme le Dr Ian Malcolm, mon personnage. J’aimerais avoir ne serait-ce qu’un dixième de son efficacité. Si je peux faire quoi que ce soit pour m’opposer à la destruction de la nature, je suis partant.