Football: Sion va-t-il enfin réussir à s’exprimer sur le terrain?

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FootballSion va-t-il enfin réussir à s’exprimer sur le terrain?

Le club valaisan peine toujours autant à traduire en actes ses bonnes intentions verbales. La venue d’YB ce dimanche lui offre l’opportunité de faire taire les doutes.

Nicolas Jacquier
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Nicolas Jacquier
Abandonné par sa défense et souvent livré à lui-même, Kevin Fickentscher, opposé ici à Gnonto, n’avait pas eu un match facile face au FC Zurich.

Abandonné par sa défense et souvent livré à lui-même, Kevin Fickentscher, opposé ici à Gnonto, n’avait pas eu un match facile face au FC Zurich.

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Humilié 5-1 par le FC Zurich, Sion n’avait pas eu droit à la parole le week-end dernier. Muet lui aussi, Paolo Tramezzani ne l’avait pas davantage prise en choisissant délibérément de zapper la conférence de presse d’après-match.

Au-delà de la dérobade de son coach, Sion n’avait pas manqué d’inquiéter au moment où sa situation mathématique lui interdit de lambiner en chemin. Les Valaisans restent toujours sous la potentielle menace d’un spectaculaire retour du FC Lucerne, lequel n’a pas abandonné l’idée de se débarrasser de la place de barragiste qu’il occupe aujourd’hui.

«Recevoir YB est non seulement motivant mais c’est aussi une bonne façon de rebondir»

Kevin Fickentscher, gardien et capitaine du FC Sion

Alors qu’il reste 15 points en jeu, Sion sait qu’il lui manque quelques unités pour pouvoir respirer plus tranquillement. Ses joueurs sauront-ils profiter de la venue d’YB pour se relancer? C’est bien sûr leur intention, comme l’a rappelé Kevin Fickentscher durant la semaine. «Recevoir YB est non seulement motivant mais c’est aussi une bonne façon de rebondir et de relancer la machine», a fait savoir le capitaine.

Au demeurant, le gardien ne s’explique pas ces éternelles rechutes, condamnant Sion à effectuer du yo-yo. «On vit difficilement ses hauts et ses bas. Ce manque de constance est parfois difficile à vivre. Sur la longueur d’un championnat, c’est la régularité qui compte et qui est récompensée. Il faut faire des séries positives. Jusqu’ici, nous n’en avons que trop peu eu.»

Matelas pas assez épais

Kevin Fickentscher en est lui-même convaincu, ce Sion-là, trop inconstant pour être rassurant, n’est pas encore définitivement à l’abri. «La saison n’est pas finie et il faudra le prouver, convient-il sur le site du club valaisan. Nous avons des points à prendre encore et ça commence dès ce dimanche. Le matelas que nous avons par rapport à Lucerne est là, mais insuffisant.»

Contre un visiteur bernois motivé à défendre son strapontin européen, Sion ne pourra pas se contenter de boucler les espaces comme il l’avait fait contre Bâle (0-0). Ses joueurs devront montrer autre chose – s’exprimer notamment sur le plan offensif – pour retrouver une indispensable sérénité à l’entame de la dernière ligne droite du championnat.

Faute de quoi, Sion pourrait en être réduit à devenir un vrai candidat pour la si dangereuse place de barragiste.

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