Ski-cross – Fanny Smith: «Je suis vraiment, vraiment à sec»

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Ski-crossFanny Smith: «Je suis vraiment, vraiment à sec»

La Suissesse a bouclé sa longue et tortueuse saison 2021/2022 par une nouvelle médaille de bronze. Elle se réjouit de pouvoir enfin souffler un peu.

Robin Carrel Veysonnaz
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Robin Carrel Veysonnaz
Cette fois, la Suissesse a reçu sa médaille (d’argent) de 2e du classement général.

Cette fois, la Suissesse a reçu sa médaille (d’argent) de 2e du classement général.

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Encore quelques événements, deux ou trois tests de matériel en vue de la saison prochaine et Fanny Smith pourra tirer un trait sur un exercice qui l’aura vue passer par à peu près tous les états d’âme. La Vaudoise a terminé son pensum sur une troisième place à Veysonnaz, lors des finales de Coupe du monde, où elle était accompagnée par une large cohorte de ses fans venus de Villars. L’heure de tirer le bilan.

Commençons par cette dernière course. Comment ça s'est passé?

Je suis très contente de finir avec un podium. C'était une journée très difficile. Je suis vraiment, vraiment à sec. C'est rare que je le sois à ce point. Je suis contente que la saison soit bientôt finie, dans quelques jours (ndlr: les skicrosseurs ont encore un événement qu'ils apprécient particulièrement, sponsorisé par une boisson énergétique, la semaine prochaine à Andermatt/VS). Le Superskicross, là-bas, pour nous les athlètes, c'est génial parce que c'est un parcours qu'on adore. C'est spectaculaire et il y a des éléments complètement différents de ce qu'on connaît d'habitude, donc c'est une motivation supplémentaire. Mais c'est vrai que je suis contente d'arriver au bout.

Contente aussi d'avoir pu quand même renouer une dernière fois avec la Coupe du monde après cet épisode des Jeux Olympiques?

Oui, contente. Après, je savais que physiquement ce serait difficile. J'ai fait ce que je pouvais, du mieux que je pouvais et voilà. C'est vrai que ça fait du bien. C'était du «fight» aujourd'hui (ndlr: avec une température de près de 15 degrés, la piste a très vite «cassé»), mais ça fait plaisir de faire un podium à la maison.

En Suisse, ça conserve une saveur particulière?

Ouais, parce que, enfin, il y a un peu du monde. Ca, ça fait plaisir. Et c'est bien de pouvoir partager ça avec ma famille et tous mes amis.

Dans quel état finissez-vous cette saison? Epuisée au niveau physique et mental?

C'est un combo des deux (rires). Parce qu’on a eu quand même une longue Coupe du monde. Ca s'enchaîne, les manches, les voyages s'enchaînent... Donc voilà, c'est mental et physique. Parce que quand j'ai eu ma blessure l'année dernière, je n'ai pas pu faire la préparation d’été que je voulais. Donc clairement, j'ai perdu du temps, j'ai dû me soigner. Ca a été dur cette année. C'est comme ça! Et puis c'est vrai qu'avec tout ce qu'il s'est passé, mentalement, c'est très difficile.

«J'ai essayé de faire de mon mieux tout au long de la saison et finir comme ça, encore deuxième au classement général de la Coupe du monde, j'en suis très heureuse.»

Fanny Smith

Il y a aussi eu votre blessure au genou avant les JO... Comment il va?

Il va, il va... Il n'est pas encore à 100 %. Là j'ai encore un peu des douleurs. On fait avec! Maintenant, au moins, il aura le temps de se reposer. Encore quelques heures de ski-cross et quelques tests de matériel en vue de la saison prochaine… Mais là, il a pris la bonne direction.

Sportivement, c'est quoi le bilan que vous tirez de cet hiver?

Je suis très contente, au final. Ça a été. J'ai eu une préparation très compliquée. Il y a eu beaucoup de choses qui sont arrivées par surprise et qui ont eu un impact sur ma préparation. Sinon, au niveau de tout ce que j'avais entre les mains, j'ai fait ce qu'il fallait. Et après, voilà, il y a des choses qui sont arrivées, qui ont impacté ma préparation. Je savais qu'en début de saison, je n'allais pas vraiment être là. Mais j'ai été patiente, je me suis préparée pour le jour-J et ensuite cette nouvelle blessure est arrivée. J'ai essayé de faire de mon mieux tout au long de la saison et finir comme ça, encore deuxième au classement général de la Coupe du monde, j'en suis très heureuse.

Comment vous avez géré tous ces imprévus, vous qui aimez tout contrôler?

Il a juste fallu rebondir à chaque fois. Essayer de recalculer les choses, de refaire au mieux, de regarder, planifier, de simplement rebondir au plus vite pour essayer de faire du mieux possible et c’est ce qu'on a fait, je crois. Mais c'est vrai qu'il y a eu beaucoup d'impondérables, cette saison.

Sandra Näslund a gagné 11 des 12 courses cette saison. Pour la 1re fois depuis 6 saisons vous n'avez gagné aucune épreuve. Comment vous analysez tout ça?

Comme je l'ai dit, en bon début de saison, je savais que je ne pouvais pas être là. Et puis j'en aurais gagné une, si il n'y avait pas eu l'erreur de Näslund à Arosa. Ensuite, voilà, j'ai pris étape par étape. Elle, elle n'a fait absolument aucune erreur et je pense que toute sa préparation s'est déroulée de manière optimale. Et ça, c'est clair que ça joue un grand rôle. Mais c'est clair que cette année, elle a été intouchable, elle était dans son monde et elle ne faisait vraiment aucune faute.

Ça motive pour la suite d'essayer d'aller la chercher?

Bien sûr! Elle est impressionnante.

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