CampagneJoe Biden lève une somme record en un week-end à Los Angeles
Le président américain Joe Biden a passé le week-end à Los Angeles pour récolter des fonds pour sa campagne à venir, en 2024.
Joe Biden a récolté ce week-end «plus de 15 millions» de dollars (13 millions de francs) pour sa campagne de réélection, auprès de riches donateurs à Los Angeles, a indiqué lundi à l’AFP une source proche du dossier.
Selon certains articles de presse, jamais un président ou un candidat à la présidentielle n’avait récolté autant d’argent en un seul passage dans la métropole du cinéma, traditionnellement généreuse pour les candidats démocrates. Le président américain a multiplié les rencontres entre vendredi soir et samedi soir.
Si certaines réunions dans de vastes demeures sur les collines entourant Los Angeles sont restées strictement confidentielles, les journalistes ont eu accès à deux réceptions destinées à lever des fonds pour le démocrate de 81 ans, qui a vanté son bilan mais s’est surtout livré à une attaque en règle de l’ancien président Donald Trump.
«Contre notre démocratie»
Vendredi soir, dans la vaste cour intérieure d’une villa aux lignes épurées, devant notamment le cinéaste Steven Spielberg, et avant un concert privé de Lenny Kravitz, Joe Biden a lancé: «La plus grande menace que représente Trump est contre notre démocratie, parce que si nous perdons cela, nous perdons tout.»
«Il encourage la violence politique au lieu de la rejeter. Nous ne pouvons pas permettre que cela se produise», a-t-il averti, en référence à une possible victoire du républicain à la prochaine présidentielle. Il a renouvelé sa mise en garde le lendemain, dans une autre résidence opulente, dont la valeur immobilière est estimée à quelque 50 millions de dollars.
«Après avoir été un emblème de liberté et d’égalité pour le monde entier, je ne peux pas croire que cette nation va se tourner vers Trump pour son 250e anniversaire», a-t-il dit en référence à l’anniversaire à venir de la Déclaration d’indépendance de 1776.
Mauvais sondages
Joe Biden a longtemps répugné à attaquer frontalement ou même à nommer son prédécesseur, qu’il a toutes les chances d’affronter à nouveau en novembre prochain. Mais le démocrate, confronté à de mauvais sondages, et qui n’arrive pas à traduire son solide bilan économique en capital politique, est désormais beaucoup plus direct.
La campagne pour 2024 promet d’être la plus coûteuse de l’histoire des États-Unis, un pays pourtant habitué à dépenser des sommes astronomiques en de telles occasions. Selon une prévision de l’agence GroupM, publiée par le site Axios, quelque 16 milliards de dollars pourraient être dépensés en publicités politiques au sens large, essentiellement à la télévision et sur internet. Cela représenterait un bond de plus de 30% par rapport à 2020.