Argentine: – La coalition de centre gauche au pouvoir perd le Parlement

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Argentine:La coalition de centre gauche au pouvoir perd le Parlement

Le président argentin Alberto Fernandez et sa coalition le «Frente de Todos» sont en passe de perdre le contrôle du Sénat à l’issue des législatives partielles de dimanche.

Le président Alberto Fernandez lors d’un discours après la journée électorale.

Le président Alberto Fernandez lors d’un discours après la journée électorale.

AFP

La coalition de centre gauche du président argentin Alberto Fernandez a perdu le contrôle des deux chambres du parlement, dimanche lors de législatives partielles, selon une source proche du gouvernement sur la base des projections avec près de 98% des votes décomptés. «Si les chiffres se confirment, la majorité est perdue au Sénat», a indiqué cette source à l’AFP. La coalition «Frente de Todos» ("Front de tous") de Fernandez n’avait déjà pas la majorité à la Chambre des députés. Au Sénat, selon des projections, la coalition péroniste au pouvoir passerait de 41 sénateurs (sur un total de 72) à 35.

Le chef de l’État depuis 2019, auquel il reste deux ans de mandat, a dans un discours en forme d’admission de défaite annoncé une «nouvelle étape» de gouvernement, et appelé à «une relation fructueuse avec le parlement». Il a indiqué qu’il allait se rapprocher des autres forces politiques en vue d’un «accord sur un programme aussi partagé que possible» avec «une opposition responsable, ouverte au dialogue, et patriotique».

Selon les projections et en l’attente de chiffres définitifs, la coalition péroniste, quoique minoritaire, devrait rester le premier groupe dans chacune des deux chambres. Mais en perdant du terrain sur la coalition de centre droit «Juntos por el Cambio» (Ensemble pour le changement) de l’ancien président (2015-2019) Mauricio Macri.

19 milliards de dollars à rembourser au FMI dès 2022

Selon plusieurs analystes politiques, le gouvernement minoritaire de M. Fernandez devrait voir sa marge de manœuvre grandement réduite jusqu’à la présidentielle de 2023. Il en sera réduit à n’engager que des politiques consensuelles, nouer des alliances ponctuelles avec des indépendants ou micro-partis, voire recourir à des décrets. Alberto Fernandez a néanmoins affirmé dimanche qu’il gardait «la fermeté nécessaire pour défendre les intérêts de notre patrie» en vue d’un «accord viable» avec le FMI, auquel l’Argentine doit rembourser dès 2022 plus de 19 milliards de dollars, sur les 44 d’un prêt octroyé sous la présidence Macri. «Nous devons dissiper les incertitudes liées à des dettes insoutenables comme celle-ci», a-t-il déclaré. «Négocier n’est pas obéir»

L’Argentine retrouve cette année le chemin de la croissance, après trois ans de récession, et un fort impact socio-économique du Covid-19, mais reste confrontée à une inflation galopante (41,8% en 2021), avec plus de 40% de sa population frappée par la pauvreté.

(AFP)

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