CyclismeCoup d’épée dans la neige sur le Giro
L’Italien Davide Bais (EOLO-Kometa) a remporté le 1er succès de sa carrière au terme de la 7e étape du Tour d’Italie entre Capoue et le Gran Sasso (218 km), à 2130 m d’altitude. Les favoris n’ont pas voulu se battre.
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Les échappés du jour ont eu gain de cause.
AFPDans le monde de la bicyclette, on dit souvent que les organisateurs proposent et que les coureurs disposent. Eh bien ce vendredi, les cyclistes ont décidé de ne pas profiter du profil excitant et des longues montées au programme (quasiment 47 km cabrés en fin d’étape) pour tenter de faire des différences au classement général. Au moins, les images, dans le décor majestueux des Apennins et ses résidus neigeux, étaient à la hauteur.
On s’attendait à une grande bagarre, sur une montée italienne qui avait participé à faire la légende de Marco Pantani en 1999? On a eu droit à une longue procession lors de laquelle les meilleures formations n’ont pas souhaité prendre leurs responsabilités. Les hommes de Remco Evenepoel, le grand favori de l’épreuve, n’ont même pas eu besoin de travailler et même Stefan Küng a failli terminer dans le peloton à plus de 2000 mètres d’altitude!
Sur le Gran Sasso, au milieu de la neige et des télésièges, c’est l’Italien Davide Bais qui, à 25 ans, a donc ouvert son compteur professionnel, sur une des plus belles courses du monde. Il a devancé au sprint ses compagnons d’échappée après plus de 200 km de fugue. Le maillot rose Andreas Leknessund (DSM), lui, a conservé son bien sans être mis à l’épreuve.
Au vu des terribles derniers kilomètres de cette 7e journée italienne, ils n’ont pas été nombreux les candidats à la traditionnelle échappée du jour. Les Italiens Bais et Simone Petilli, ainsi que le Tchèque Karel Vacek – un temps accompagnés par l’Érythréen Henok Mulubrhan – ont été les seuls à oser y aller et ils ont eu bien raison.
Samedi, ce sera au tour des puncheurs d’être mis à l’honneur par un Giro qui varie magnifiquement les plaisirs cette année. Le peloton devra parcourir plus de 200 km entre Terni et Fossombrone. Les baroudeurs auront encore leurs chances, mais les grimpeurs peuvent aussi y croire.
Deux passages sur le Cappucini (4e catégorie, 2,8 km à 7,9%, un passage à 19%) et une grimpette au sommet du Monte delle Cesane (2e cat., 7,8 km à 6,5%, max. 18%) égayeront les 40 kilomètres. Les leaders, eux, devraient rester au chaud avant le contre-la-montre tout plat de dimanche et ses 35 km entre Savignano sul Rubicone et Cesena.
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Au programme de samedi.