BrésilLes réactions internationales au saccage des lieux de pouvoir
Plusieurs centaines de partisans du président sortant ont envahi ce dimanche le Congrès ainsi que le palais présidentiel et la Cour suprême à Brasilia. Les dirigeants du monde entier condamnent ces actions.
Des centaines de partisans de l’ex-président brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro ont envahi dimanche le Congrès, le palais présidentiel et la Cour suprême à Brasilia, une semaine après l’investiture du président de gauche Lula dont ils refusent l’élection.
Voici les principales réactions à l’étranger.
En occident
D’un seul mot lancé aux journalistes, le président américain Joe Biden a jugé «scandaleuses» les violences des manifestants bolsonaristes, dans une réaction directe lors d’un déplacement au Texas (sud), avant de partir au Mexique.
Dans un tweet, il a ensuite «condamné» cette «attaque contre la démocratie et le transfert paisible du pouvoir au Brésil. Les institutions démocratiques du Brésil ont tout notre soutien et la volonté du peuple brésilien ne doit pas être sapée», a ajouté Joe Biden, se disant «impatient» de travailler avec le président Lula.
Le président du Conseil européen, Charles Michel, a exprimé sur Twitter sa «condamnation absolue» de cet assaut et son «soutien total au président Lula da Silva, démocratiquement élu par des millions de Brésiliens à l’issue d’élections équitables et libres». Même soutien exprimé par le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, qui s’est dit «consterné» par les actes d’«extrémistes violents». La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, s’est dite «profondément préocupée». «La démocratie doit toujours être respectée», a-t-elle tweeté en portugais.
Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a fustigé sur Twitter une attaque «intolérable» contre la démocratie. Le gouvernement allemand «est aux côtés du président Luiz Inacio Lula da Silva», a ajouté M. Scholtz.
«La volonté du peuple brésilien et les institutions démocratiques doivent être respectées! Le président Lula peut compter sur le soutien indéfectible de la France», a tweeté le président français, Emmanuel Macron.
Chine et Russie
«La Chine suit avec attention et s’oppose fermement à l’attaque violente contre les autorités fédérales au Brésil le 8 janvier», a déclaré lundi un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, lors d’un point de presse. «Nous estimons que, sous la direction du président Lula, le Brésil maintiendra la stabilité nationale et l’harmonie sociale», a-t-il ajouté, qualifiant le Brésil de «partenaire stratégique global» de la Chine.
«Nous condamnons de la manière la plus ferme les actions des instigateurs des troubles et soutenons pleinement le président brésilien Lula da Silva», a déclaré lundi à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Dans le reste du monde
Parmi les nombreux autres pays ayant condamné les troubles survenus au Brésil, on peut noter une condamnation unanime de l’Amérique du Sud. La Bolivie, le Chili, l’Argentine et le Venezuela ayant notamment fait part de leur indignation à la suite de ces évènements. D’autres pays à travers le monde ont aussi condamné ces évènements : le Mexique, Cuba, le Canada, l’Italie ou encore l’Espagne – qui a dénoncé le caractère «trumpiste» des assauts bolsonaristes.
Le pape François s’est aussi exprimé, déclarant : «Je pense aux diverses crises politiques dans plusieurs pays du continent américain, avec leur lot de tensions et de formes de violences aiguisant les conflits sociaux». «Je pense particulièrement à ce qui s’est passé récemment au Pérou et ces dernières heures au Brésil».
L’Ambassade de Suisse au Brésil a aussi tweeté pour exprimer son «soutien aux institutions brésiliennes et à la démocratie».