Covid long: Lente amélioration des symptômes au bout de deux ans

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Covid longLente amélioration des symptômes au bout de deux ans

Fatigue, toux, essoufflement, perte de goût ou d’odorat… Environ 90% des patients souffrant de Covid long voient leurs symptômes lentement s’améliorer au bout de deux ans.

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La grande majorité des patients (90%) souffrant de Covid long voient leurs symptômes lentement s’améliorer au bout de deux ans, les autres connaissant une amélioration rapide ou au contraire une persistance de leurs troubles, rapporte vendredi une étude. Cette étude a été réalisée par le Dr Viet-Thi Tran, épidémiologiste de l’Université Paris Cité, auprès de 2197 patients de la cohorte «ComPare» souffrant de Covid long, suivis régulièrement. Ses résultats ont été publiés dans la revue «International Journal of Infectious Diseases».

Fatigue, toux, essoufflement, fièvre intermittente, perte du goût ou de l’odorat, difficultés de concentration, dépression... le Covid long se manifeste par un ou plusieurs symptômes parmi une longue liste, généralement dans les trois mois après l’infection et persistent au moins deux mois.

Syndrome complexe

Ce n’est pas une «maladie» unique mais un syndrome complexe résultant de multiples mécanismes souvent intriqués, ce qui explique le tableau clinique complexe et souvent hétérogène des patients, rappelle l’AP-HP dans un communiqué. Selon l’étude, environ 90% des personnes atteintes de Covid long rapportent encore des symptômes un an après leur infection initiale.

Les chercheurs ont pu identifier trois trajectoires chez les patients. La très grosse majorité (91%) avaient une amélioration lente de leurs symptômes au cours du temps (avec une réduction moyenne d’environ 25% du nombre de symptômes rapportés dans les deux ans après leur apparition).

Amélioration ou persistance

Environ 4% des patients avaient une amélioration rapide de leurs symptômes (avec une rémission complète des symptômes dans les deux ans après leur apparition). Comparées aux autres patients, ces personnes étaient plus jeunes et n’avaient pas d’antécédents de maladie fonctionnelle (fatigue chronique, fibromyalgie, etc.). Ces patients présentaient plus fréquemment des douleurs cervicales, dorsales et lombaires et des symptômes digestifs lors de leur maladie aiguë.

Environ 5% des patients avaient à l’inverse des symptômes importants et persistants au cours du temps. Ces patients étaient généralement plus âgés, fumeurs et avaient un antécédent de maladie auto-immune. Ils présentaient plus fréquemment des symptômes à type de tachycardie, bradycardie, palpitations, arythmies, bouffées de chaleur, sueurs et intolérance au froid et au chaud, lors de leur maladie aigüe.

Ces résultats vont permettre de mieux informer les patients de l’évolution de leur Covid long et de mieux estimer les besoins du système de santé pour répondre au défi du Covid long, se félicite l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), dont dépend l’Université Paris Cité. 

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(AFP)

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