Ligue des champions de hockeyTout ce qu’il faut savoir sur l’adversaire du GSHC en finale
Ce mardi aux Vernets (19h30), les Aigles viseront leur premier sacre européen face à Skelleftea. Le meilleur compteur des redoutables Suédois est un ancien de National League.
- par
- Ruben Steiger
En National League, Genève-Servette a alterné le chaud et le froid toute la saison et n’est pas encore assuré de participer aux prochains play-off. Les champions de Suisse ont, en revanche, fait honneur à leur statut sur la scène continentale. Ils y ont brillé de mille feux jusqu’à se retrouver en finale de la très disputée Ligue des champions.
Pour décrocher le titre européen, les hommes de Jan Cadieux doivent franchir un dernier obstacle, ce mardi soir (19h30) aux Vernets: Skelleftea AIK. Et rien ne sera simple car le club suédois fait partie, depuis quelques années, des valeurs les plus sûres dans son pays. Voici cinq choses à savoir sur une équipe qui vise également son premier sacre européen.
À plus de 2000 km de Genève
Commençons par un peu de géographie. La bourgade de Skelleftea se trouve dans le comté de Västerbotten, dans le nord-est de la Suède. Il s’agit d’une petite ville, située au bord du fleuve Skellefteälven (l’un des plus longs du pays), de près de 33’000 habitants, ce qui représente six fois moins que Genève.
Il faut presque 10 heures de voiture pour rejoindre Stockholm depuis la «ville dorée». Plus de 2200 km, à vol d’oiseau, séparent Skelleftea et la Cité de Calvin. Le voyage jusqu’à la patinoire des Vernets pourrait donc être éreintant.
Une traversée du désert entre deux périodes fastes
Skelleftea AIK se trouve actuellement dans son âge d’or. Sacré champion de Suède en 2013 et 2014, le quatrième de la hiérarchie actuelle joue presque systématiquement le haut du tableau en SHL depuis son retour dans l’élite en 2006, en témoignent ses 8 qualifications pour la finale des play-off en 17 saisons.
Cette promotion a mis fin à une longue traversée du désert. Entre 1990 et 2006, les Noir et Jaune ont végété entre la 2e et la 3e division suédoise. Dans son histoire, l’organisation a connu une autre période couronnée de succès. C’était à la fin des années 70, lorsqu’elle a décroché le premier de ses trois sacres nationaux (1978).
Une équipe presque exclusivement suédoise
En s’intéressant à l’effectif de l’adversaire de Genève-Servette, un constat saute aux yeux. Il n’y a presque que des Suédois qui le composent. Les deux seuls joueurs étrangers de Skelleftea sont les attaquants Martins Dzierkals (Lettonie) et Dylan Sikura (Canada). L’intégralité du staff, dont l’entraîneur principal Robert Ohlsson, possède également la nationalité suédoise.
Parmi les noms les plus connus du contingent, on peut citer Jonathan Pudas (30 ans), international suédois et meilleur défenseur offensif de SHL depuis 2 saisons, ainsi qu’Oscar Möller (35 ans). Ce dernier, meilleur attaquant de l’équipe en 2022-2023, a malheureusement tiré un trait sur l’exercice 2023-2024 pour une maladie psychique.
Un meilleur compteur passé par la Suisse
Oscar Lindberg. Ce nom dit probablement quelque chose aux suiveurs du championnat helvétique. L’attaquant suédois a porté les maillots de Zoug (2019-2020) et Berne (2022-2023). En 106 matches sous nos latitudes, le double champion du monde (2013 et 2017) avec le Tre Kronor a compilé la bagatelle de 31 buts et 48 assists.
Après une longue carrière passée sur la route entre la National League, la NHL et la KHL, le natif de Skelleftea a décidé de rentrer à la maison afin de remporter un deuxième titre avec son club formateur, après celui conquis en 2013. Un retour réussi puisqu’il est le meilleur compteur de Skelleftea en SHL (39 points en 41 matches). Il est plus à la peine en Ligue des champions (11 matches, 4 points).
Moins d’expérience et de titres que le GSHC
Tout se décide sur une seule rencontre dans une finale européenne. Et, dans ce genre de cas, l’expérience joue un rôle prépondérant. À ce petit jeu, les Aigles possèdent l’avantage à tous les niveaux. Leur contingent est plus âgé (28,5 ans de moyenne) que celui de Skelleftea (25,8 ans). Le GSHC remporte aussi la comparaison du nombre de matches disputés en NHL (2933 contre 807), au Mondial (228 contre 127) et aux Jeux olympiques (60 contre 18).
Avant une finale, il est également intéressant de comparer les titres conquis par les joueurs et l’entraîneur de chaque camp. Côté suédois, le nombre se monte à 18. Pour les Grenat, il se situe à 43, en grande partie parce que les acteurs du triomphe de 2023 sont encore presque tous présents.