Afghanistan - Boris Johnson, critiqué, promet son soutien aux réfugiés

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AfghanistanBoris Johnson, critiqué, promet son soutien aux réfugiés

Le premier ministre Britannique a annoncé un droit de séjour illimité pour les Afghans évacués depuis le 13 août et ayant travaillé pour le Royaume-Uni.

Le premier ministre britannique Boris Johnson au quartier général des forces armées du pays le 26 août.

Le premier ministre britannique Boris Johnson au quartier général des forces armées du pays le 26 août.

AFP

Le premier ministre britannique Boris Johnson a promis mercredi d’accueillir «chaleureusement» les milliers de réfugiés afghans arrivés au Royaume-Uni, après avoir été critiqué pour sa gestion des évacuations d’Afghanistan.

Le gouvernement a annoncé que les Afghans ayant travaillé pour le Royaume-Uni dans leur pays et ayant été évacués au Royaume-Uni bénéficieront d’un droit de séjour d’une durée illimitée, ce qui leur ouvrira le droit de travailler et de demander, à terme, la nationalité britannique. Ils bénéficieront d’un accès gratuit aux soins, de cours d’anglais et de bourses universitaires, dans le cadre d’une opération gouvernementale baptisée «Accueil chaleureux».

8000 Afghans évacués vers le Royaume-Uni depuis le 13 août

«Nous avons une immense dette envers ceux qui ont travaillé avec les forces armées en Afghanistan et je suis déterminé à leur donner, ainsi qu’à leurs familles, le soutien dont ils ont besoin pour reconstruire leur vie ici au Royaume-Uni», a déclaré Boris Johnson dans un communiqué.

Le pays a évacué plus de 15’000 personnes d’Afghanistan depuis le 13 août, dont plus de 8000 sont des Afghans ayant été employés dans leur pays par le Royaume-Uni, tels que des interprètes. Mais le gouvernement affronte une pluie de critiques pour cette opération d’exfiltration achevée samedi sans avoir pu évacuer la totalité des candidats au départ.

Des discussions en cours pour évacuer les derniers sur place

Vendredi, le ministre de la Défense Ben Wallace avait estimé que jusqu’à 150 ressortissants britanniques et entre 800 et 1100 Afghans éligibles ne pourraient être évacués.

Le journal The Observer citait dimanche un lanceur d’alerte au sein du ministère des Affaires étrangères selon lequel 5000 emails adressés par des députés et des associations pour signaler les cas d’Afghans à risque de représailles des talibans n’avaient pas été lus.

Pour ceux restés sur place, le ministre des Affaires étrangères, Dominic Raab a assuré mardi discuter avec les pays voisins de l’Afghanistan pour faciliter leur sortie du pays, ajoutant que le Royaume-Uni veillerait à ce que les talibans respectent leur engagement à leur offrir un passage sûr. Il sera interrogé à ce sujet mercredi par les membres de la Commission parlementaire des Affaires étrangères.

«Les deux dernières semaines ont été difficiles pour beaucoup d’entre nous: colère, honte, voire incrédulité. Nous n’avons jamais pensé que nous verrions le jour où les forces de l’Otan, dirigées par les États-Unis, tourneraient le dos au peuple afghan», a déclaré avant cette session le président de cette commission, le député conservateur Tom Tugendhat, qui a servi en Afghanistan. «Beaucoup de ces émotions brutes se sont muées en interrogations sur l’avenir de la politique étrangère du Royaume-Uni», a-t-il poursuivi: «Comment traiterons-nous avec les talibans? Comment l’Afghanistan façonnera-t-il notre stratégie régionale ? Comment le gouvernement demandera-t-il des comptes aux talibans au sujet de revers en matière de droits humains ?»

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