Israël et Gaza entament 2024 sous les bombes et les roquettes

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ConflitIsraël et Gaza entament 2024 sous les bombes et les roquettes

L’armée israélienne a poursuivi son pilonnage intensif du territoire palestinien, faisant au moins 24 morts dans la nuit, et le Hamas a tiré des roquettes sur Tel-Aviv et le sud d’Israël au moment exact du Nouvel An.

Des Palestiniens ont protesté en solidarité avec Gaza à  Ramallah, le 1er janvier.

Des Palestiniens ont protesté en solidarité avec Gaza à  Ramallah, le 1er janvier.

AFP

Les sirènes d’alerte aérienne ont retenti dans plusieurs parties d’Israël, et des journalistes de l’AFP à Tel-Aviv ont été témoins de l’interception des roquettes par les systèmes de défense antimissile israéliens à minuit précise. Des personnes qui célébraient le Nouvel An dans une rue festive ont couru se mettre à l’abri, tandis que d’autres continuaient à faire la fête. «J’étais terrifié, c’était la première fois que je voyais des missiles, c’est terrifiant, voilà la vie que nous vivons, c’est dingue», a déclaré à l’AFP Gabriel Zemelman, 26 ans, devant un bar de Tel-Aviv où il s’était rassemblé avec ses amis pour le réveillon.

Les brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas au pouvoir à Gaza, ont revendiqué les deux attaques dans une vidéo publiée sur leurs réseaux sociaux, affirmant avoir tiré des roquettes M90 en «réponse aux massacres de civils» perpétrés par Israël. L’armée israélienne a confirmé l’attaque, sans faire état de victimes ou de dégâts dans un premier temps.

Les célébrations du Nouvel An ont été plus sobres que d’habitude en Israël, même à Tel-Aviv, capitale de la fête, près de trois mois après l’attaque sanglante du Hamas en territoire israélien le 7 octobre. Dans la bande de Gaza, assiégée et dans une situation humanitaire désespérée pour les Palestiniens, les bombardements continuent sans relâche. La guerre se poursuivra encore pendant «de nombreux mois», a averti le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

«Des martyrs partout»

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 24 civils ont été tués et plusieurs dizaines d’autres blessés dans la nuit du Nouvel An par des frappes israéliennes. Des raids aériens ont visé le centre de Khan Younès et au moins sept autres villes de la bande de Gaza, a-t-il précisé. La veille, au moins 48 Palestiniens avaient été tués dans des frappes sur la ville de Gaza, et une autre frappe sur le campus de l’Université Al-Aqsa de Gaza avait fait au moins 20 morts, selon la même source.

«Après l’explosion, nous sommes arrivés sur les lieux et nous avons vu des martyrs partout», a témoigné Mohamed Btihan, un habitant de Gaza, après les bombardements de la nuit de samedi à dimanche. L’armée israélienne a indiqué avoir tué plus d’une dizaine de combattants ennemis lors d’affrontements au sol, de frappes aériennes et de tirs de chars, ajoutant avoir localisé des tunnels du Hamas et des explosifs dans une école maternelle.

«L’année 2023 a été la pire de ma vie», raconte à l’AFP Ahmed al-Baz, 33 ans, qui a dû quitter son domicile dans la ville de Gaza pour un camp de fortune à Rafah, dans le sud du territoire. «Nous avons vécu une tragédie que même nos grands-parents n’ont pas connue», poursuit-il. «Assez de cette guerre! Nous sommes totalement épuisés. Nous sommes constamment déplacés d’un endroit à l’autre, dans le froid», se plaint Oum Louay Abou Khater, 49 ans, dans le même camp.

Selon un bilan annoncé dimanche par le ministère de la Santé du Hamas, 21’822 personnes, en majorité des femmes, des adolescents et des enfants, ont été tuées dans la bande de Gaza surpeuplée depuis le début de la guerre, et 56’451 blessés.

«Avion hostile»

L’armée israélienne a également annoncé dimanche soir avoir identifié et intercepté une «cible aérienne hostile» en provenance de Syrie, selon elle. Elle dit avoir également intercepté un «avion hostile» qui se dirigeait vers son territoire. En mer Rouge, l’armée américaine a annoncé dimanche avoir coulé trois bateaux des rebelles yéménites Houthis alliés de l’Iran, accusés d’avoir attaqué un porte-conteneurs. Dix d’entre eux ont été tués par cette attaque de «l’ennemi américain», a confirmé sur X (ex-Twitter) le porte-parole des rebelles Yahya Saree.

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(AFP)

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