Attaque iranienne: Israël a envisagé des frappes de représailles contre l’Iran

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Attaque iranienneIsraël a envisagé des frappes de représailles contre l’Iran

Les autorités israéliennes ont été proches, à deux reprises, de valider des frappes de représailles contre Téhéran après l’attaque du week-end dernier.

Benyamin Netanyahou a décidé de ne pas mettre en œuvre des plans pré-approuvés de frappes de représailles en cas d’attaque, après avoir discuté avec le président américain Joe Biden.

Benyamin Netanyahou a décidé de ne pas mettre en œuvre des plans pré-approuvés de frappes de représailles en cas d’attaque, après avoir discuté avec le président américain Joe Biden.

AFP

Israël «se réserve le droit de se protéger» face à l’Iran, soutient son premier ministre Benyamin Netanyahou, dont le gouvernement a, selon des médias, envisagé un temps des frappes de représailles rapides contre Téhéran après l’attaque du week-end.

Les autorités israéliennes répètent que l’attaque iranienne, avec plus de 350 drones et missiles lancés vers Israël dont la quasi-totalité ont été interceptés en vol, ne restera pas «impunie». Selon des médias israéliens et américains, le gouvernement Netanyahou a bien envisagé de mener des frappes rapides de représailles en Iran mais a finalement revu ses plans.

D’après le diffuseur public israélien Kan, Benyamin Netanyahou a décidé de ne pas mettre en œuvre des plans pré-approuvés de frappes de représailles en cas d’attaque, après avoir discuté avec le président américain Joe Biden, qui tente d’éviter une confrontation directe Iran-Israël risquant d’entraîner le Moyen-Orient dans une spirale de conflits.

Deux fois

«Les sensibilités diplomatiques ont joué (…) Il y aura bien une réponse mais elle sera différente de ce qui était initialement prévu», a indiqué un haut responsable à la chaîne sous couvert de l’anonymat.

Des sources ont indiqué au site américain Axios que le cabinet de guerre avait jonglé, lors d’une réunion lundi, la deuxième après l’attaque iranienne, avec l’idée de donner le feu vert à des frappes, sans toutefois les ordonner. Selon la chaîne américaine ABC, le gouvernement israélien a considéré deux fois des frappes contre l’Iran sans passer à l’action.

Téhéran a indiqué que son offensive aérienne sans précédent sur Israël avait été menée en riposte à une frappe mortelle sur son consulat à Damas, imputée à Israël, le 1er avril.

Retenue, sanctions et milliards

En visite en Israël, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a appelé mercredi toutes les parties à faire preuve de «retenue». «Je ne parle pas de céder, je parle ici de retenue intelligente», a déclaré la première responsable étrangère à faire le déplacement en Israël, avec son homologue britannique David Cameron, depuis l’attaque iranienne du week-end.

Mais Israël «se réserve le droit de se protéger», a affirmé Benyamin Netanyahou lors de ses entretiens avec ces deux ministres européens. Les Etats-Unis, alliés indéfectibles d’Israël, ont dit ne pas vouloir «d’une guerre étendue avec l’Iran» et soutenu qu’ils ne participeraient pas à une riposte israélienne.

Washington a cependant annoncé mardi de nouvelles sanctions contre Téhéran. Idem pour l’Union européenne qui a décidé mercredi de cibler l’Iran avec des sanctions contre les producteurs de drones et de missiles afin «d’envoyer un message clair après l’attaque contre Israël», a déclaré le président du Conseil, Charles Michel.

«Un moment charnière»

La Chambre américaine des représentants doit tenir samedi une série de votes séparés pour débloquer 61 milliards de dollars (56 milliards de francs) pour l’Ukraine et plus de 26 milliards (23,5 milliards de francs) pour Israël.

«À la fois l’Ukraine et Israël sont attaqués par des ennemis impudents qui cherchent leur annihilation», a écrit Joe Biden dans les colonnes du Wall Street Journal. «Si les deux pays sont tout à fait capables de défendre leur propre souveraineté, ils dépendent pour ce faire de l’aide américaine, y compris en armements. Et nous sommes à un moment charnière», a-t-il ajouté.

(AFP)

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