Frappes israéliennes: Le bilan monte à quinze morts à Gaza, dont quatre enfants

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Frappes israéliennesLe bilan monte à quinze morts à Gaza, dont quatre enfants

Les frappes, qui ont commencé mardi à l’aube, visaient le Jihad islamique, et ont tué trois de ses responsables. Deux décès supplémentaires ont eu lieu en fin de journée.

AFP

Quinze Palestiniens parmi lesquels des membres du Jihad islamique, mais aussi quatre enfants, ont été tués mardi dans des frappes israéliennes sur la bande de Gaza, faisant craindre une nouvelle spirale de violences.

Ces raids sont intervenus moins d’une semaine après l’annonce d’une trêve entre Israël et le Jihad islamique, qui avait mis fin à des échanges de tirs de moins de 48h. L’armée israélienne a appelé les Israéliens vivant dans un rayon de 40 km de la bande de Gaza à ne pas s’éloigner des abris, pour se protéger de possibles représailles palestiniennes.

Trois responsables du Jihad islamique tués

Avant l’aube mardi, des frappes ayant mobilisé 40 aéronefs ont visé trois commandants des brigades Al-Qods, la branche armée du Jihad islamique, dans les villes de Gaza et Rafah, à la frontière avec l’Égypte, selon l’armée israélienne. Le Jihad islamique, mouvement palestinien qualifié de «terroriste» par Israël, l’Union européenne et les États-Unis, a confirmé la mort de trois responsables.

Il les a identifiés comme étant Jihad Ghannam, le chef des brigades Al-Qods pour la bande de Gaza, Khalil Al-Bahtini, commandant des brigades pour le nord du territoire, et Tareq Ezzedine, «un chef de l’action militaire» du mouvement en Cisjordanie occupée, qu’il coordonnait depuis Gaza. En fin de journée, l’armée a dit avoir visé d’autres membres du Jihad islamique qui transportaient des missiles guidés antichars à bord d’une voiture à Khan Younès (sud).

Le ministère de la Santé à Gaza a rapporté que deux Palestiniens avaient été tués, portant à 15 le nombre de morts, dont quatre enfants, dans les frappes israéliennes menées mardi. Figurent parmi les personnes tuées un citoyen russe, médecin, son épouse et l’un de leurs enfants, d’après un message publié sur Facebook par la Représentation russe à Ramallah, en Cisjordanie.

«Inacceptable»

«Nous appelons toutes les parties à la désescalade», a déclaré un porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison-Blanche, tout en ajoutant qu’Israël avait le droit de se défendre face à des attaques de roquettes palestiniennes.

L’émissaire de l’ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, a lui jugé «inacceptable» la mort de civils dans le territoire palestinien, sous blocus israélien depuis la prise de contrôle du Hamas islamiste en 2007. Mardi, un journaliste de l’AFP a vu le haut d’un immeuble d’habitations détruit et le corps d’un garçon à la morgue de l’hôpital Al-Chifa, dans la ville de Gaza.

«Ce soir je dis à nos ennemis: toute escalade de votre part fera l’objet d’une riposte dévastatrice de notre part», a prévenu le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, après une réunion du cabinet de sécurité. Les responsables sécuritaires se préparent «à tout scénario d’escalade, sur plus d’un front», a-t-il ajouté.

«Sous le feu»

«Le sang des martyrs ne fait que renforcer notre détermination à poursuivre sur leur voie», avait déclaré dans la journée Abou Hamza, porte-parole des brigades Al-Qods. Daoud Chehab, un dirigeant du Jihad islamique à Gaza, avait lui affirmé que «toutes les villes et colonies» israéliennes allaient être «sous le feu».

Négociée notamment par l’Égypte, une trêve avait été annoncée à la suite de la flambée de violence déclenchée la semaine dernière après la mort dans une prison israélienne d’un responsable du Jihad islamique en grève de la faim. Après les nouveaux raids israéliens, la diplomatie égyptienne a dénoncé des «agressions» qui «pourraient rendre la situation incontrôlable dans les Territoires palestiniens occupés».

(AFP)

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