Le conseil de transition en Haïti établit une présidence tournante, face aux dissensions

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HaïtiLe conseil de transition établit une présidence tournante

C’est ce que révèle un décret consulté vendredi par l’AFP. Cette décision a pour objectif de mettre fin aux dissensions qui paralysent cet organe dirigeant.

Edgard Leblanc Fils, le nouveau chef du conseil de transition haïtien, s’exprime lors d’une cérémonie au Palais national de Port-au-Prince, Haïti, le 30 avril 2024.

Edgard Leblanc Fils, le nouveau chef du conseil de transition haïtien, s’exprime lors d’une cérémonie au Palais national de Port-au-Prince, Haïti, le 30 avril 2024.

AFP

«Compte tenu de la crise déclenchée au sein du conseil» après la nomination fin avril d’Edgard Leblanc Fils à sa tête, «et pour éviter tout dysfonctionnement», les membres ont adopté «par consensus» une «présidence tournante», indique le décret.

Edgard Leblanc Fils, un ancien président du Sénat, avait été choisi le 30 avril pour assurer la coordination de ce conseil, composé de neuf membres et qui a pour lourde tâche de tenter de rétablir l’ordre public dans un pays ravagé par les gangs. Mais depuis, le conseil est resté paralysé par des divisions internes et des controverses.

Au terme du nouvel accord, Edgard Leblanc Fils restera président du conseil jusqu’au 7 octobre. Il sera ensuite remplacé par Smith Augustin (du 7 octobre au 7 mars 2025), Leslie Voltaire (du 7 mars 2025 au 7 août 2025) et Louis Gérald Gilles (du 7 août au 7 février 2026, date à laquelle le mandat de l’organe doit prendre fin au plus tard).

Instabilité politique chronique

Le conseil s’est par ailleurs engagé à prendre ses décisions les plus importantes, telles que la nomination d’un Premier ministre et d’un gouvernement, avec une majorité de cinq voix sur sept, précise le décret. La mise en place de cette instance a déjà été retardée de plusieurs semaines, en raison notamment de désaccords entre partis politiques, et avec le gouvernement sortant.

Haïti pâtit depuis des dizaines d’années d’une instabilité politique chronique. Fin février, les gangs, dont la violence ravageait déjà des pans entiers du territoire, ont lancé des attaques coordonnées contre des sites stratégiques, disant vouloir renverser l’ex-Premier ministre contesté Ariel Henry. Ce dernier a annoncé le 11 mars démissionner pour laisser la place à un conseil de transition.

(AFP)

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