FootballPaul Bernardoni: «Ce cauchemar est derrière moi»
Le nouveau gardien d’Yverdon-Sport raconte son début de saison plus que compliqué en Turquie, à Konyaspor, entre le décès de son chien, des salaires impayés et les problèmes de visa de son épouse.
- par
- Lucien Willemin
L’annonce de son arrivée à Yverdon a eu l’effet d’une petite surprise pour les suiveurs du championnat de Suisse. Ce dimanche, Paul Bernardoni a rejoint les Nord-Vaudois jusqu’au terme de la présente saison. Avec Kevin Martin (13 apparitions) et Sebastian Breza (5 apparitions), le Français formera un trio de gardiens a annoncé le néo-promu dans son communiqué.
Mais comment ce portier français aux 181 matches de Ligue 1 (Troyes, Bordeaux, Nîmes, Angers et Saint-Étienne) a-t-il donc atterri à Yverdon? La réponse vient notamment de son aventure récente en Turquie, que le principal intéressé qualifie de «pire expérience de sa carrière».
Dans une interview avec «Le Parisien», Bernardoni a raconté ses six derniers mois passés dans le club de Konyaspor, auprès duquel il a résilié son contrat prématurément. À commencer par le décès de son chien Berni, empoisonné lors d’une balade avec sa femme. «Là-bas, il y a beaucoup de chiens errants et les gens n’aiment pas trop… Cela a accentué mon envie de vite quitter ce pays», a-t-il révélé.
L’ex-coéquipier de Kylian Mbappé en équipe de France espoirs a également eu de la peine à obtenir son salaire. «Pendant les deux premiers mois, je n’ai rien touché. Quand je demandais pourquoi, on me répondait «ça va arriver très vite». Mais il n’y avait rien.»
S’il savait que les retards de paiement étaient fréquents en Turquie, Bernardoni ne pensait pas connaître autant de galères. «Si tu mets tout bout à bout, c’est un immense nid à problèmes. Plein de gars signent en Turquie parce qu’on leur promet des plus grosses sommes qu’ailleurs. En fait, tu signes pour beaucoup et tu ne reçois pas grand-chose.»
Première ce mardi face à Lucerne?
Après son refus d’être payé en plusieurs fois, il a été écarté du groupe pour deux matches face à Galatasaray et Fenerbahçe. Le portier français a donc préféré en rester là. D’autant plus que sa femme a dû retourner prématurément en France à cause d’un visa expiré. «Cela a été la goutte d’eau. Pas de salaire, chien empoisonné et privé de ma femme… C’était trop. Je ne voulais pas de cette vie. Et j’insiste, le pognon c’était le moins important dans cette histoire.»
Désormais à Yverdon, Paul Bernardoni veut repartir du bon pied. «Ce cauchemar est derrière moi. Et avec ma femme, on va racheter un chien dans quelques jours.» A Yverdon, il a rejoint un club qu’il a «tout de suite trouvé familial, à taille humaine.» Sa nouvelle aventure débutera-t-elle ce soir, avec la réception de Lucerne au Stade municipal?