Présidentielle aux Maldives: Le président sortant arrive deuxième

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Présidentielle aux MaldivesLe président sortant arrive deuxième

Ibrahim Mohamed Solih, 61 ans, qui tente de se faire réélire, arrive deuxième avec 39,10% derrière Mohamed Muizzu. Le second tour est prévu fin septembre.

Ibrahim Mohamed Solih après avoir déposé son bulletin de vote lors de l’élection présidentielle à Malé, le 9 septembre 2023.

Ibrahim Mohamed Solih après avoir déposé son bulletin de vote lors de l’élection présidentielle à Malé, le 9 septembre 2023.

AFP

Le président sortant des Maldives, Ibrahim Mohamed Solih, a déclaré dimanche chercher des alliés pour tenter de se faire réélire au second tour de l’élection présidentielle, prévu le 30 septembre, après être arrivé deuxième la veille au premier tour selon des résultats définitifs. Ibrahim Mohamed Solih, 61 ans, a obtenu 86’161 voix (39,05%), derrière son principal rival, le maire de la capitale Mohamed Muizzu, 45 ans, qui a rassemblé 101’635 voix (46,06%).

Ilyas Labeeb, en rupture avec le parti d’Ibrahim Mohamed Solih, le Parti démocratique des Maldives (Maldivian Democratic Party, MDP), est arrivé en troisième position avec 15’839 voix (7,18%). Il n’a pas donné d’indication sur un soutien à l’un ou l’autre des candidats qui restent en lice.

«Nous devons nous allier à d’autres», a déclaré aux journalistes Ibrahim Mohamed Solih qui avait obtenu 58,3% des voix lors de la précédente élection. Il a incriminé des «facteurs imprévus» pour sa contre-performance, sans plus de détails.

Renouveler ses relations avec l’Inde

Le président sortant a fait du scrutin un référendum de facto sur la volonté de l’archipel de renouveler ses relations avec l’Inde. Mohamed Muizzu est proche de l’ex-président Abdulla Yameen (2013-2018), un partisan du rapprochement avec la Chine qui prône une réduction des liens économiques et militaires avec l’Inde.

Abdulla Yameen, principale figure de l’opposition, purge une peine de 11 ans de prison après avoir été condamné en décembre pour corruption et blanchiment. Il s’est vu interdire de concourir à l’élection présidentielle. Son parti, le Parti progressiste des Maldives, soutient le maire de Malé et ancien ministre du Logement.

A son arrivée au pouvoir après avoir battu Abdulla Yameen, qui avait massivement emprunté à la Chine pour des projets de construction durant ses cinq ans au pouvoir, Ibrahim Mohamed Solih s’était empressé de rétablir les relations avec New Delhi.

Huit candidats

Huit candidats se présentaient au premier tour dans l’archipel de l’océan Indien qui compte 1192 îlots coralliens répartis sur 800 km. Près de 80% de l’électorat, qui recense 282’000 personnes, a participé au vote, contre 90% pour l’élection présidentielle de 2018.

Le scrutin se déroule également dans l’Etat méridional indien du Kerala, ainsi que dans les capitales de la Malaisie, du Sri Lanka, en Grande-Bretagne et aux Emirats arabes unis, où la diaspora maldivienne est importante.

L’archipel de l’océan Indien, prisé pour son tourisme de luxe, a adopté le multipartisme en 2008, après avoir été administré par un parti unique depuis la fin en 1965 de son statut de protectorat britannique. Les Maldives sont l’un des pays les plus vulnérables au réchauffement climatique, avec 80% des terres à moins d’un mètre au-dessus du niveau de la mer.

(AFP)

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