États-UnisLe Congrès sévit contre une catégorie de gaz à effet de serre
Les élus du Capitole ont ratifié, ce mercredi, l’Accord de Kigali adopté en 2016, qui vise à réduire un effet de serre extrêmement nocif pour le climat.
Le Congrès américain a ratifié, mercredi, l’Accord de Kigali, visant à fortement réduire les émissions d’un gaz à effet de serre extrêmement nocif pour le climat, utilisé notamment dans la réfrigération ou l’air conditionné.
Ce vote «symbolise l’engagement des États-Unis à réduire l’utilisation de ces produits chimiques industriels très dangereux», a applaudi le chef des démocrates au Sénat, Chuck Schumer. «Notre pays, nos entreprises et notre planète en tireront profit», a-t-il assuré.
En 2016, la communauté internationale avait adopté l’Accord de Kigali, un texte juridiquement contraignant prévoyant l’élimination progressive des hydrofluorocarbures (HFC), ces redoutables gaz à effet de serre, également présents dans certains aérosols et la fabrication de mousses isolantes.
Les États-Unis avaient joué un rôle central dans la rédaction de ce texte, qui appelle les États à réduire les HFC de 85% d’ici à 2036 – un objectif repoussé de quelques années pour les économies émergentes. Ce vote va «encourager d’autres pays à adhérer à l’accord et envoyer au reste du monde un signal fort sur la volonté des États-Unis à s’attaquer à la crise climatique», s’est félicité Dan Lashof, directeur de l’organisation World Resources Institute, aux États-Unis.
Si l’accord est respecté, il pourrait réduire de 0,5°C le réchauffement mondial d’ici à 2100, selon les experts. Cette mesure américaine doit par ailleurs contribuer à la réalisation des engagements de Washington dans le cadre de l’Accord de Paris. Les États-Unis se sont engagés à réduire de 50-52% de leurs émissions des gaz à effet de serre d’ici à 2030 par rapport au niveau de 2005.