Football: Zeki Amdouni, une étape après l’autre

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FootballZeki Amdouni, une étape après l’autre

Le Genevois de 21 ans a passé un nouveau cap, en étant retenu en équipe de Suisse. Il a découvert le groupe ce vendredi à Meyrin. Avant de jouer contre le Portugal dimanche?

Valentin Schnorhk Meyrin
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Valentin Schnorhk Meyrin
Après avoir rejoint le groupe jeudi soir, Zeki Amdouni a participé à son premier entraînement vendredi au Stade des Arbères.

Après avoir rejoint le groupe jeudi soir, Zeki Amdouni a participé à son premier entraînement vendredi au Stade des Arbères.

BASTIEN GALLAY / LPS

«Zeki, signe à Servette s’il te plaît.» Le message d’un fan, ce vendredi midi à Meyrin. Zeki Amdouni, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est en terrain conquis. Il le sait. Les sollicitations, il a dû s’y préparer. Il ne lève pas la tête, même si on peut légitimement supposer qu’il l’ait entendu. Il a d’autres choses à faire: répondre aux interviews, ses premières en tant qu’international suisse. Et c’est au Stade des Arbères, là où il a un temps joué en jeunes après avoir été écarté par Servette, qu’il découvre l’équipe nationale A.

«Je vis un rêve: quand tu es petit, tu as envie de ça», souffle l’attaquant genevois du Lausanne-Sport. Lui plus encore. Son parcours ne l’y prédestinait pas vraiment. Le buteur (12 réalisations pour sa première saison en Super League) n’a que 21 ans, mais il a déjà été confronté à la résilience. Le gamin de Plainpalais a commencé le foot en Grenat, avant qu’on le somme de poursuivre l’aventure à Meyrin, puis à Etoile Carouge. Là, sur les bords de l’Arve, il joue même en juniors A interrégionaux. Avant que Jean-Michel Aeby ne lui offre ses premières minutes en 1re Ligue, en novembre 2017. Il n’avait pas encore 17 ans.

«J’ai un parcours différent, mais à chaque fois, j’ai démontré être capable de m’imposer en marquant des buts»

Zeki Amdouni, nouvel international suisse

La progression est ensuite naturelle, mais l’adaptation toujours rapide: il contribue largement à la montée en Promotion League de Carouge en 2019, il signe à Stade-Lausanne-Ouchy où il dispute deux saisons prometteuses, avant d’arriver au LS l’an passé. Et de découvrir les M21 suisses, puis l’équipe nationale A depuis jeudi soir, lorsqu’il a rejoint le groupe après la défaite contre l’Espagne. «J’ai toujours fait étape par étape, en essayant d’appliquer au mieux ce que me conseillait chacun de mes entraîneurs, atteste-t-il. J’ai en effet un parcours différent des autres, mais à chaque fois que je suis arrivé dans une nouvelle équipe, j’ai démontré être capable de m’imposer en marquant des buts.»

Un avenir à fixer

Le projet imaginé est le même pour l’équipe nationale A. Non sans humilité. «J’espère simplement être dans le groupe pour le match contre le Portugal dimanche», se contente-t-il. Même s’il n’est pas impossible d’imaginer Murat Yakin lui donner quelques minutes, histoire de le «bloquer» pour l’équipe de Suisse. Amdouni aurait en effet pu jouer pour la Turquie, et même pour la Tunisie, les deux pays de ses parents. Mais son choix est fait, mûri et réfléchi assure le Genevois, qui a inscrit 6 buts en 10 matches avec les M21.

Cette première convocation avec les A n’a donc rien d’anodin. Elle intervient en plus à un carrefour. L’attaquant complet qu’il est sait que son avenir n’est pas scellé. «J’ai actuellement un contrat avec Lausanne, mais je ne me vois pas rester en Challenge League», admet-il. C’est ailleurs qu’il doit rebondir, possiblement en Suisse. «J’espère que ce sera clair le plus vite possible, mais je ne sais pas encore quand». Une chose semble en revanche plus que probable: «Zeki» ne reviendra pas à Servette. Bien essayé.

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