Ski alpin: Franz Julen: «La nature a toujours le dernier mot»

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Ski alpinFranz Julen: «La nature a toujours le dernier mot»

Les organisateurs des courses de Zermatt/Cervinia ont dit leur tristesse suite à l’annulation de la première descente féminine de Coupe du monde, samedi.

Rebecca Garcia
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La descente prévue samedi n’a pas eu lieu, malgré les travaux menés sur la piste dès 2 h du matin.

La descente prévue samedi n’a pas eu lieu, malgré les travaux menés sur la piste dès 2 h du matin.

AFP

Un petit espoir de voir du ski alpin au pied du Cervin existait. Il a été douché en milieu de matinée, lorsque le jury a constaté que le vent n’avait pas assez faibli pour permettre de lancer la descente de Coupe du monde.

Les organisateurs des épreuves de Zermatt/Cervinia se sont présentés devant la presse samedi à midi. Ils ont tenu à expliquer la décision d’annuler la course. Ils ont aussi détaillé les contraintes qui les poussent à une forme d’insistance.

«Je l’ai dit depuis le début: la nature a le dernier mot.»

Franz Julen, président du comité d’organisation des courses de Zermatt/Cervinia

«Nous savions que ce serait critique, a affirmé d’emblée Peter Gerdol, directeur des courses du circuit féminin de la Coupe du monde de ski alpin. Nous avons d’abord repoussé le départ, pour gagner du temps. Le vent soufflait toujours trop fort, et il était trop dangereux de tenir la course.»

Avec sept épreuves annulées en autant de tentatives, la frustration commence à se faire sentir. «C’est décevant et difficile pour nous», reconnaît Franz Julen, le président du comité d’organisation de ces courses italo-suisses. Il estime que tout a été mis en œuvre. «On a tout donné, on a travaillé dur. Mais je l’ai dit depuis le début: la nature a toujours le dernier mot.»

Le temps de se remettre en question?

Après avoir essuyé un flot de critiques pendant des semaines, Franz Julen est échaudé. En se présentant en conférence de presse, il savait qu’il devrait répondre à des questions sur les éventuels enseignements de ces annulations en cascade. Alors il les a anticipées.

«Est-ce que nous avons étudié la météo à cette période de l’année?» questionne-t-il, avant de répondre lui-même. Oui, le comité d’organisation a présenté à la FIS des données sur le vent ou encore la neige datant jusqu’à l’année 2010. «J’ai encore regardé ce document la nuit dernière, plaide Franz Julen. Il y a eu une situation similaire en 2018 seulement.»

Sinon, la station compte trois ou quatre jours de beau suivi de trois ou quatre jours durant lesquels skier est compliqué. En somme: les épreuves de Zermatt/Cervinia jouissent de malchance.

Mais tout de même, n’est-il pas possible de repousser encore ces épreuves? Le patron du comité d’organisation est clair: «nous avons analysé l’intérêt des sponsors. Ils ne sont pas intéressés par une course en mars ou en avril.»

Pour asseoir cet argument économique, Franz Julen y ajoute une dimension logistique. Des courses au printemps obligeraient les organisateurs à débarrasser de la neige de la piste, à remplir les crevasses, le tout à un moment durant lequel la station tourne à plein régime. L’aire d’arrivée, qu’il chiffre à 1,5 million de francs, ne pourrait tout simplement pas être installée en mars selon lui. «C’est impossible d’organiser la course plus tard dans l’année.»

Reste qu’une descente peut encore avoir lieu dimanche. Qu’elle ait lieu ou non, les organisateurs promettent de se mettre autour de la table pour discuter des enseignements à tirer. «Nous n’allons pas abandonner», glisse encore Julen, qui précise qu’un contrat de 5 ans a été signé. Et deux années ont déjà filé.

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