Hockey sur glaceContre toute attente, Ajoie ne décroche pas la palme!
Les 26 points récoltés par le HC Ajoie lors de son retour dans l’élite ne font pas de lui le plus mauvais élève que la National League, respectivement la LNA, ait connu. Le HC Bâle de 2007/08 a fait encore pire.
- par
- Julien Boegli
Nombre d’unités obtenues: 26. Nombre de rencontres disputées: 51. Ajoie a bouclé samedi son championnat avec un ratio de 0,51 point par match. En s’en tenant à cet indicateur, il s’agit là du deuxième plus mauvais bilan sportif jamais réalisé par un occupant de l’élite du hockey helvétique depuis que la nouvelle attribution des points a fait son apparition en LNA, c’était lors de la saison 2006/07. Jusque-là, seules deux unités étaient accordées au vainqueur d’un duel, qu’il le soit au terme du temps réglementaire ou en prolongation. Le perdant, lui, quittait la glace les poches vides. En cas d’égalité au terme des cinq minutes supplémentaires, les deux protagonistes se partageaient alors la moitié du butin.
Avec des victoires à « trois points », la comparaison avec la période d’avant 2006 perd forcément de sa pertinence. Signalons tout de même qu’avec une comptabilité à l’ancienne, le HCA aurait vu son ratio avoisiner 0,35 point/match. Cela reste toujours un peu mieux que le 0,27 du HC La Chaux-de-Fonds version 2000/01 (avec une relégation à la clé), que le 0,28 du Lausanne HC de 1995/96 (relégué lui aussi) ou encore le 0,31 du HC Sierre en 1988 (relégué également), pour ne citer que les exemples romands.
Petites moissons hivernales
Quoi qu’il en soit, le club jurassien, qui ne risquait pas sa peau cette année, est un habitué des petites moissons hivernales. Lors de son tout premier concours en LNA (1988/89), il avait également fini bon dernier avec un ratio de 0,39. Ce qui ne l’avait pas empêché de conserver sa position à ce niveau de jeu. Le suivant s’était par contre soldé sur une relégation après une saison régulière ponctuée toujours au dernier rang (ratio 0,53). Au terme de l’hiver 1992/93, les Ajoulots avaient connu une issue identique avec le même ratio (0,53), à la différence près que Coire avait hérité du bonnet d’âne de la catégorie.
Ajoie a donc passé quatre saisons dans la meilleure ligue du pays. Trois fois, il a terminé tout à l’arrière. À deux reprises, il a glissé en ligue B. D’autres ont-ils connu exercice encore plus cauchemardesque lors des quinze derniers championnats? Eh bien oui! Pour trouver trace d’une plus grande défaillance sportive que celle connue par Ajoie lors des six derniers mois, il faut remonter à la saison 2007/08. Le HC Bâle d’alors avait péniblement gratté 16 unités en 50 journées (4 victoires et 46 défaites), soit un ratio de 0,32, avant d’être sanctionné d’une descente en 2e division. Les Rhénans, qui viennent de valider leur retour en Swiss League, avaient toutefois fini leur pensum avec une différence de buts moins défavorables (-115) que celle des Ajoulots (-135).
On ne peut tout de même pas être perdant sur toute la ligne.