AutricheC’est le ministre de l’Intérieur qui sera finalement le nouveau chancelier
Karl Nehammer a été désigné vendredi à l’unanimité par le parti conservateur autrichien pour succéder à Sebastian Kurz, écarté suite à un scandale de corruption.
Le parti conservateur autrichien a choisi vendredi comme son nouveau chef le ministre de l’Intérieur Karl Nehammer. Celui-ci va ainsi devenir le prochain chancelier, après le départ de Sebastian Kurz. Karl Nehammer va devenir ainsi le cinquième chancelier nommé à ce poste depuis 2016. La date de son investiture n’a pas encore été fixée.
«J’ai été désigné aujourd’hui à l’unanimité par la direction de l’ÖVP comme président du parti et en conséquence comme candidat au poste de chancelier», a déclaré Karl Nehammer devant la presse à Vienne. «Je suis extrêmement reconnaissant, c’est un honneur et un privilège auquel je ne m’attendais pas», a-t-il ajouté.
Le responsable politique de 49 ans a annoncé à cette occasion un vaste remaniement ministériel. Le ministre des Finances Gernot Blümel a déjà annoncé sa démission. Alexander Schallenberg, que Sebastian Kurz avait désigné en octobre pour lui succéder à la chancellerie après avoir été mis en cause dans un scandale de corruption, s’était déclaré jeudi soir «prêt à laisser son poste». Il va retrouver son portefeuille du ministère des Affaires étrangères.
Après le gouvernement, Kurz quitte la vie politique
Jeudi, Sebastian Kurz a annoncé abandonner la vie politique, deux mois à peine après avoir quitté la tête du gouvernement. Il était resté à la direction de sa formation dont il présidait aussi le groupe parlementaire mais il a expliqué voir entamer «un nouveau chapitre», se disant «usé» par les récentes accusations du parquet.
En octobre, plusieurs lieux, dont la chancellerie et le ministère des Finances, ont été perquisitionnés dans le cadre d’une enquête portant sur des soupçons de détournement de fonds publics entre 2016 et 2018. Ce détournement présumé avait pour but de financer la parution de sondages falsifiés et une couverture médiatique élogieuse à l’égard de Sebastian Kurz dans les médias d’un influent groupe de presse autrichien, Österreich. En échange, ce dernier était récompensé via l’achat de lucratifs encarts publicitaires, selon les éléments du parquet.