Joachim Son-Forget recalé par l’UDC d’Yverdon

Ancien socialiste, ancien député macroniste à l’Assemblée nationale, ancien soutien à Eric Zemmour, Joachim Son-Forget ne sera pas un ancien de l’UDC d’Yverdon. Ceci pour la bonne raison qu’il n’en aura jamais été membre. «24 heures» révèle que mardi soir, lors d’une séance extraordinaire, le comité de la section d’Yverdon a décidé de lui faire barrage.

«On a décidé de ne pas donner suite à la demande d’adhésion pour des raisons géographiques évidentes, explique le nouveau président par intérim de la section, Pascal Gafner. La politique locale se fait avec des personnes domiciliées dans la commune ou au moins la région». Autrement dit, si l’on habite à Genève, c’est trop loin pour rejoindre la section du Nord vaudois.

À la fin de l’année dernière, Joachim Son-Forget, a annoncé avoir adhéré à l’UDC de Genève. Mais son annonce était trop spontanée et surtout unilatérale. Il a été contré par les conseillers nationaux Yves Nidegger (UDC/GE) et Céline Amaudruz (UDC/GE). C’est alors qu’il a été invité par le président de la section d’Yverdon, Ruben Ramchurn, à rejoindre sa section. Mais là aussi, sa venue potentielle a suscité les critiques d’Yvan Perrin ou du conseiller national Jean-Pierre Grin (UDC/VD).

Ruben Ramchurn a donc été désavoué par son comité et se met en retrait de la politique. «Je me suis un peu trompé, admet-il auprès de «24 heures». Jamais je n’aurais pensé que ça prenne ces proportions. Ce n’était pas l’idée». Ce refus yverdonnois soulage le président de l’UDC Vaud, Kevin Grangier, dans le même quotidien: «La situation était malencontreuse à nos yeux suite à l’annonce précipitée de l’UDC Yverdon. Vis-à-vis de l’UDC Genève, c’était inélégant».

En deux semaines, Joachim Son-Forget est donc devenu la patate chaude que l’UDC se refile de chaque côté de la Versoix. Le feuilleton pourrait rebondir maintenant du côté de Genève. Ou en Valais… À moins que l’ex-député français n’ait finalement compris que l’UDC se passerait bien de lui.