Bande de GazaFrappes israéliennes après des tirs de roquettes
Au lendemain de la visite de Joe Biden en Cisjordanie, les sirènes d’alarme ont retenti à Ashkelon et dans d’autres communes bordant la bande de Gaza.
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Les frappes n’auraient pas fait de victimes. (Ici, en mai dernier à Ashkelon).
AFPL’armée israélienne a dit samedi avoir frappé des positions du mouvement Hamas à Gaza après le tir de quatre roquettes depuis ce territoire vers Israël. Dans la nuit de vendredi à samedi, les sirènes d’alarme ont retenti dans la ville d’Ashkelon et dans d’autres localités du sud d’Israël, limitrophes de la bande de Gaza. «Une des roquettes a été interceptée par le bouclier antimissiles», a indiqué l’armée israélienne dans son communiqué, ajoutant que trois autres étaient tombées dans des champs ouverts.
En représailles, l’armée a mené tôt samedi une série de frappes aériennes sur des positions du Hamas dans l’enclave palestinienne, sous blocus israélien depuis 15 ans. «Des avions de combat ont visé un site de fabrication d’armes du Hamas» dans le centre de la bande de Gaza, poursuit le communiqué. Il s’agit selon l’armée de «l’un des plus importants sites de fabrication de roquettes dans la bande de Gaza».
Le porte-parole du Hamas Hazem Qassem a dénoncé ces frappes sans faire état de victimes. Selon l’agence de presse palestinienne Wafa, des «missiles ont été tirés près d’une station touristique à Sheikh Ijjileen, au sud-ouest de la ville de Gaza». «Une épaisse fumée a été aperçue émanant de la zone de l’attaque», indique l’agence. Elle ajoute que d’autres bombardements près de Nusseirat, dans le centre de la bande de Gaza, ont endommagé des maisons.
Biden en visite
Les derniers tirs de roquettes de Gaza et frappes israéliennes sur l’enclave palestinienne remontent à juin dernier. Ceux de samedi interviennent au lendemain de la visite de Joe Biden en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël. Le président américain y a rencontré à Bethléem le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas. Vendredi, le président américain a quitté l’État hébreu à bord d’un premier vol direct historique pour l’Arabie saoudite.
Avant cela, Biden a annoncé une aide de 100 millions de dollars au réseau hospitalier de Jérusalem Est, secteur palestinien de la Ville Sainte occupé par Israël. Sur un autre plan, le président américain a annoncé un projet pour déployer la 4G en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, où fonctionnent respectivement la 3G et la 2G.
Si Biden a aussi plaidé pour un «État palestinien indépendant» avec une «continuité territoriale», il a toutefois affirmé que les conditions n’étaient actuellement pas réunies pour relancer le processus de paix israélo-palestinien, au point mort depuis 2014. Pour le porte-parole du Hamas, «il n’y a rien de nouveau dans le discours du président américain Joe Biden sur la question palestinienne, si ce n’est la consolidation de son parti pris pour la vision de l’occupation» israélienne.