Mondial de hockey: Avec ces fans survoltés, un enfer attend l’équipe de Suisse

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Mondial de hockeyAvec ces fans survoltés, un enfer attend l’équipe de Suisse

La Suisse affronte la République tchèque chez elle à Prague en finale, ce dimanche soir à 20h20, dans une ambiance qui promet d’être complètement folle.

Cyrill Pasche Prague
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Cyrill Pasche Prague
Les Suisses devront affronter les quelque 17’000 fans de  la République tchèque ce dimanche soir.

Les Suisses devront affronter les quelque 17’000 fans de la République tchèque ce dimanche soir.

IMAGO/Bildbyran

Les fondations de la patinoire pragoise se mettent à trembler lorsque plus de 17’000 fans en délire sautillent et chantent à tue-tête «Kdo neskáče, není Čech. Hop Hop Hop», c'est-à-dire que «ceux qui ne sautent pas ne sont pas tchèques».

C’est ce qui est arrivé après chaque but et après chaque victoire tchèque à ce Mondial. Autant dire que la Prague Arena, où les sièges descendent jusque tout au bord de la glace, n’était pas loin de s’effondrer samedi quand les Tchèques ont passé sept buts, dont quatre à la suite, à la Suède dans une ambiance complètement dingue.

La ferveur du public tchèque est inégalée et l’ambiance totalement survoltée à chaque match de la sélection. Cette patinoire pragoise est une marmite en ébullition. La Prague Arena est un stade bruyant, intimidant et étouffant.

Affirmer que les fans ont poussé leur équipe nationale jusqu’en finale n’est pas une exagération. Ni que l’enfer attend l’équipe de Suisse dimanche soir en finale, dans une soirée que les Tchèques espèrent historique pour eux qui n’ont plus soulevé le trophée mondial depuis 14 années.

Une pression immense

Les attentes sont immenses pour cette sélection qui pourrait, en cas de victoire, suivre les traces de la génération dorée de Jaromir Jagr, couronnée pour la dernière fois en 2010 en Allemagne. Le capitaine, Roman Cervenka, est d’ailleurs le seul champion du monde encore en activité dans l’effectif actuel. 

Gagner à domicile n’est toutefois pas une garantie. Pour preuve, seules quatre nations ont remporté «leur» tournoi mondial par le passé: la Finlande en 2022, la Suède en 2013 contre la Suisse, puis beaucoup plus loin dans le temps la Tchécoslovaquie et l’Union soviétique à l’époque communiste. Gagner à Prague, la Tchécoslovaquie l’avait fait pour la dernière fois en 1985. Les Tchèques, dimanche soir, seront attendus par tout un peuple et se retrouveront sous haute pression. A voir si celle-ci sera positive ou négative.

La superstar David Pastrnak a rejoint l'équipe nationale tchèque en cours de Mondial.

La superstar David Pastrnak a rejoint l'équipe nationale tchèque en cours de Mondial.

IMAGO/CTK Photo

Questionné samedi après le festival contre le Canada au sujet des implications pour son pays en cas de triomphe tchèque à Prague en finale, le rugueux défenseur Radko Gudas a botté en touche avec humour: «Vous savez quoi? Je regarderai ce qui se dit dans les journaux lundi matin et j’y repenserai à ce moment-là. En attendant, nous avons une finale à préparer et à gagner.»

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La sélection tchèque, que la Suisse avait battue après les tirs au but lors de la phase de groupe (2-1 tab), s’est transformée en rouleau-compresseur depuis les arrivées en cours de tournoi de trois renforts de NHL: David Pastrnak, 110 points avec les Boston Bruins en NHL, son coéquipier chez les Bruins Pavel Zacha, ainsi que Martin Necas (Carolina Hurricanes).

Devant les filets, le gardien Lukas Dostal (Anaheim Ducks) dispute un grand tournoi avec 92,8 % d’arrêts jusqu’ici. Mais le guide helvétique, Roman Josi, ne se dégonfle évidemment pas avant le grand rendez-vous: «Nous allons affronter les Tchèques devant leurs fans. Ils ont une équipe magnifique, mais nous avons aussi des joueurs fantastiques dans nos rangs. Ce sera une course, un grand duel. C’est la finale!» Hop Suisse!

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