Asie centrale – Deux soldats arméniens tués au Nagorny-Karabakh, selon les séparatistes

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Asie centraleDeux soldats arméniens tués au Nagorny-Karabakh, selon les séparatistes

Deux soldats arméniens ont été tués vendredi par les forces azerbaïdjanaises au Nagorny-Karabakh, ont indiqué les autorités séparatistes de cette région que se disputent Bakou et Erevan.

Image d’illustration.

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AFP

«Deux soldats de l’armée défensive ont été tués par les forces ennemies qui ont employé des armes légères et des drones de combat», a indiqué le ministère de la Défense séparatiste. «La situation dans la région reste tendue», a souligné le ministère en ajoutant espérer que «la mission russe de maintien de la paix pourra régler ce problème».

Il s’agit du premier incident de ce type dans cette région depuis janvier.

Le ministère arménien des Affaires étrangères a affirmé que les forces azerbaïdjanaises étaient entrées jeudi dans le village de Paroukh -- zone de responsabilité des soldats russes de maintien de la paix -- et qualifié cette démarche de «pure violation de l’accord sur le cessez-le-feu».

Le ministère français des Affaires étrangères a déploré les «incidents armés et mouvements de troupe dans les régions Parukh et de Khramort».

Paris a «également pris note avec inquiétude d’une nouvelle rupture d’approvisionnement en gaz des populations» du Nagorny-Karabagh et demande le rétablissement de cette connexion, a souligné la porte-parole du ministère.

Deux conflits

La France copréside, avec les États-Unis et la Russie, le Groupe de Minsk créé en 1992 dans le but d’encourager la recherche d’une solution pacifique au conflit du Nagorny-Karabakh.

Peuplée majoritairement d’Arméniens, la région montagneuse du Nagorny Karabakh, soutenue par Erevan, a fait sécession de l’Azerbaïdjan à la chute de l’URSS, entraînant une première guerre dans les années 1990 qui a causé la mort de 30’000 personnes et fait des centaines de milliers de réfugiés.

Un nouveau conflit a éclaté à l’automne 2020, faisant 6500 morts en six semaines. Il s’est soldé par une écrasante défaite de l’Arménie, contrainte de céder à l’Azerbaïdjan trois régions formant un glacis autour du Nagorny-Karabakh. Un cessez-le-feu a été signé entre Bakou et Erevan sous médiation de Moscou, et des soldats russes de maintien de la paix ont été déployés dans la région disputée.

«Désinformation»

Pour sa part, le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères a accusé vendredi l’Arménie d’«induire en erreur la communauté internationale» sur la situation au Karabakh. «L’Arménie diffuse de la désinformation. Il n’y a pas de fondement pour une hystérie. Le ministère azerbaïdjanais de la Défense ne fait qu’effectuer sur le terrain les travaux visant à spécifier les zones du déploiement de ses positions», a-t-il assuré dans un communiqué.

L’Arménie a mis en garde jeudi contre une «catastrophe humanitaire» au Nagorny Karabakh, dont l’approvisionnement en gaz, indispensable pour se chauffer, a été suspendu.

Erevan a accusé l’Azerbaïdjan de priver délibérément la population arménienne du Karabakh de gaz. Bakou a rejeté ces accusations «sans fondement», en affirmant que la suspension des livraisons était due aux mauvaises conditions météorologiques.

(AFP)

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