Rugby: L’Écosse se donne le droit de rêver

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RugbyL’Écosse se donne le droit de rêver

Grâce à sa victoire bonifiée dimanche à Nice contre des Tonga (45-17), le XV du Chardon peut toujours croire à une qualification en quarts de finale.

Finn Russell a regretté que son Écosse ait manqué autant d’occasions.

Finn Russell a regretté que son Écosse ait manqué autant d’occasions.

AFP

L’Écosse, grâce à sa victoire bonifiée dimanche à Nice contre des Tonga (45-17) un peu plus convaincants que lors de leur premier match, s’est donné le droit de rêver à une qualification pour les quarts de finale de la Coupe du monde. Le choc remporté la veille par l’Irlande devant l’Afrique du Sud (13-8) a atteint un tel niveau d’intensité qu’on en avait presque oublié le troisième larron du «groupe de la mort».

Les Écossais, cinquièmes mondiaux, le meilleur classement de leur histoire, n’ont pas encore dit leur dernier mot dans ce Mondial malgré leur défaite inaugurale face aux Springboks (18-3), champions sortants. Après un hiatus de deux semaines, ils avaient absolument besoin d’un bonus contre les puissants Tongiens et ils sont parvenus à l’assurer avant même la mi-temps.

Il leur faudra maintenant, pour voir les quarts, un nouveau succès bonifié face à la Roumanie (le 30 septembre), ce qui devrait être une formalité, puis battre l’Irlande (le 7 octobre) sans lui laisser le bonus défensif, ce qui devrait être un peu plus compliqué.

Le XV du Chardon a beau avoir enfin lancé son tournoi avec cette victoire à sept essais, il n’a pas complètement convaincu dimanche sur sa capacité à pouvoir rivaliser avec les Irlandais, invincibles depuis plus d’un an. Ses avants écossais ont été dominateurs, à l’image d’un ballon porté en avance rapide sur le premier essai du match, du talonneur George Turner (5e).

Ses deux ailiers Duhan van der Merwe (26e) et Kyle Steyn (30e) ont aplati et Finn Russell, au lendemain de son 31e anniversaire, a plutôt bien dirigé le jeu de son équipe.

‹‹On est satisfaits du résultat, on a pris le point de bonus dont on avait besoin. Mais on a manqué trop d’occasions.››

Finn Russell, demi d’ouverture écossais

Mais les hommes de Gregor Townsend, en plus de quelques maladresses, ont été contrariés par moments par les Aigles de mer, qui ont montré un meilleur visage que lors de leur large défaite contre le XV du Trèfle (59-16) la semaine dernière. «On est satisfaits du résultat, on a pris le point de bonus dont on avait besoin. Mais on a manqué trop d’occasions», a jugé Russell. «Il va falloir faire mieux lors des prochains matches si on veut aller plus loin dans le tournoi.»

La sélection du Pacifique a inscrit deux essais, grâce à son ailier Solomone Kata (20e), auteur d’un très bon match, et à son capitaine et pilier de Bordeaux-Bègles Ben Tameifuna (44e).

Les Tongiens, réduits à 14 dans les derniers instants après le carton rouge de Vaea Fifita, auraient pu l’être dès la 34e minute si l’arbitre vidéo n’avait pas trouvé des circonstances atténuantes à l’ailier de Perpignan Afusipa Taumoepeau, coupable d’un plaquage à l’épaule dans la tête du capitaine écossais Jamie Ritchie.

Une décision critiquée par Townsend: «Le plaquage était illégal, ça aurait dû être un carton rouge. Je ne suis pas convaincu par le système du «bunker». Les arbitres s’en servent pour se décharger de leurs responsabilités alors que cela devrait être utilisé seulement en cas de doute.»

Ritchie, faute d’avoir passé avec succès le protocole commotion, n’est pas revenu sur le terrain. Ce qui n’a pas empêché l’Écosse, plus fringante, de creuser l’écart en fin de match avec deux nouveaux essais de l’arrière Blair Kinghorn (68e) et de l’ailier remplaçant Darcy Graham après la sirène.

Elle ne devrait pas non plus avoir besoin de lui pour battre la modeste Roumanie avant le «huitième de finale» contre l’Irlande le 7 octobre au Stade de France. Une autre histoire.


(AFP)

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