Besançon (F)Le dernier petit ami de Narumi exige des «réponses» de l’accusé
En visioconférence depuis le Japon, Arthur a demandé à Nicolas Z. ce qui était arrivé à sa petite amie en décembre 2016 et, surtout, où était son corps.
Arthur, le dernier petit ami de Narumi, avant sa disparition en décembre 2016, à Besançon (F), a exigé, mercredi, devant la Cour d’assises du Doubs, des «réponses» de Nicolas Z., jugé pour l’assassinat de l’étudiante japonaise et qui nie obstinément. Le Français de 26 ans qui s’est constitué partie civile aux côtés de la famille de la jeune femme, a témoigné en visioconférence depuis un tribunal de Tokyo, où il réside actuellement, pour rappeler la «mémoire de Narumi» et «obtenir justice».
Ingénieur commercial, il s’est adressé directement à l’accusé, resté impassible tout au long de cet échange. «Qu’est-ce qui s’est passé dans la nuit du 4 au 5 décembre 2016? Pourquoi, comment, dans quelles circonstances est-elle morte?» lui a-t-il demandé. «Et surtout, la question la plus importante, où est le corps de Narumi? Nous avons besoin de ces réponses pour faire notre deuil», a souligné Arthur.
Colère, tristesse, impuissance
Depuis le début de son procès, le 29 mars, Nicolas Z. conteste avoir tué la jeune femme, qui avait rompu avec lui en octobre 2016, avant de rencontrer Arthur. Au début du mois de décembre, ce Chilien s’était rendu à Besançon, sans prévenir Narumi. Il l’y avait retrouvée le 4 décembre et avait passé la nuit avec elle, avant qu’elle ne disparaisse sans laisser de trace.
Le 5 décembre, Arthur avait reçu un message de rupture. «Je suis passé par plusieurs étapes émotionnelles: de la colère, de la tristesse, de l’impuissance, mais globalement c’est vraiment la tristesse qui a pris le dessus», s’est-il souvenu lors de son témoignage. Puis il avait été gagné par «l’inquiétude», qui a explosé quand la police judiciaire est venue le voir quelques jours avant Noël et lui a annoncé que Narumi n’était «certainement plus en vie» et que «le seul suspect était Nicolas Z.».
Verdict le 12 avril
Les enquêteurs estimeront par la suite que le Chilien était l’auteur du message de rupture et qu’il entendait ainsi retarder le lancement des recherches. «J’ai vécu une très belle histoire d’amour, une relation intime que je chéris encore aujourd’hui», a encore confié Arthur.
Le verdict de la Cour d’assises du Doubs est attendu le 12 avril.