GenèveUn tiers des patients Covid ont été infectés à l’hôpital
Extrêmement contagieux, le variant Omicron a changé la donne dans les centres de soin.
- par
- R.M.
La très forte contagiosité du variant Omicron a un impact important sur les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Depuis le début de l’année, près d’un tiers des patients enregistrés comme cas Covid ont été infectés par le coronavirus au sein même de l’hôpital, révèle la «Tribune de Genève».
Durant les trois premières semaines de l’année, détaille le quotidien genevois, 564 patients ont été enregistrés comme cas Covid aux HUG. Or 179 d’entre eux étaient négatifs lors de leur admission. Ils ont donc été contaminés par le coronavirus par d’autres malades, des visiteurs ou le personnel soignant. Et cette grosse proportion d’infections nosocomiales est clairement due à Omicron. Lors de la vague de l’automne 2020, on était loin du tiers: «entre 10 et 12% des cas» avaient été infectés lors de l’hospitalisation, ont noté les HUG.
Plus de tests, plus de cas
Cette situation «reflète la très forte contagiosité de ce variant que l’on trouve en tout lieu, public ou privé. Et donc également dans les lieux de soin», a commenté Nicolas de Saussure, porte-parole des HUG.
Président du Centre national de prévention des infections (Swissnoso), Andreas Widmer note que Genève «dispose du système de suivi le plus poussé de Suisse», et qu’il est donc normal d’y détecter davantage de cas qu’ailleurs. «La très grande majorité des personnes infectées étant très peu symptomatiques, une bonne partie de ces infections passeraient inaperçues sans le dépistage très actif pratiqué aux HUG», avance également Nicolas de Saussure. Les patients testés positifs doivent cependant être transférés vers des unités Covid, ce qui participe au risque de surcharge de l’hôpital.
Le porte-parole précise encore que «toutes les mesures de prévention des infections sont mises en place pour limiter l’impact de l’intense circulation dans la communauté du virus parmi les patients, les visiteurs et le personnel médico-soignant».
De son côté Andreas Widmer souligne que le plus important est de protéger «les patients immunodéprimés, les transplantés et tous ceux qui font face à un risque majeur». Et que ce sera encore plus décisif dans un avenir qui semble proche, avec de probables levées de mesures de lutte contre la pandémie.