Suisse – Les jeunes n’ont pas conscience de l’origine des inégalités de genre

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SuisseLes jeunes n’ont pas conscience de l’origine des inégalités de genre

Une étude démontre que les jeunes adultes pensent que ce sont les choix individuels qui sont à l’origine des problèmes d’inégalité. Une situation qui préoccupe Travail.Suisse.

Photo d’illustration

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Hans Lucas via AFP

La Commission fédérale pour les questions féminines (CFQF) a publié ce jeudi une étude sur la situation des jeunes femmes en Suisse (voir encadré). Si les résultats montrent que l’égalité est un thème important pour les jeunes adultes, ils dévoilent aussi que ces derniers n’ont pas forcément conscience de l’origine des problèmes actuels en matière d’égalité.

L’étude publiée par la CFQF montre que «la moitié des jeunes adultes déclare vouloir soutenir activement l’égalité». Un élément qui ravit Travail.Suisse, l’organisation faîtière indépendante des travailleurs. «En revanche l’aveuglement des jeunes entre 15 et 30 ans sans enfants sur l’origine des problèmes actuels en matière d’égalité préoccupe», admet l’organisation faîtière dans un communiqué de presse.

Christina Bornatici, chercheuse à l’origine de l’étude, a démontré que «la force du discours sur l’individualisation et la responsabilité individuelle ne favorise pas la perception des inégalités ni l’engagement: les jeunes croient que seuls leurs choix individuels expliquent les inégalités de genre sur le marché du travail ou les difficultés à concilier vie professionnelle et familiale», explique Travail.Suisse.

Les inégalités sont d’abord un problème de société et de contraintes structurelles.

Valérie Borioli Sandoz, responsable de la politique de l’égalité chez Travail.Suisse

Or «les inégalités sont d’abord un problème de société. La recherche a montré que tout choix de vie est fortement normé et se heurte ensuite à des contraintes structurelles, comme le manque de places de crèche ou leur coût trop élevé. C’est sur ces contraintes qu’il faut agir», corrige Valérie Borioli Sandoz, responsable de la politique de l’égalité chez Travail.Suisse.

Pour l’organisation faîtière, «seules de meilleures conditions-cadres peuvent garantir des choix véritablement personnels». Pour ce faire, Travail.Suisse exige un travail de sensibilisation et d’information des syndicats auprès du public et des élus, et des adaptations structurelles, seule manière d’arriver à «une véritable conciliation».

Meilleure conciliation de la vie professionnelle et familiale

(comm/aze)

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