Cyclisme sur pistePremière ossature pour être les rois de la piste à Paris
L’équipe alignée aux championnats d’Europe sur piste cette semaine est celle qui devra décrocher la qualification aux Jeux olympiques de Paris. Elle prouve son potentiel.
- par
- Rebecca Garcia
Une médaille de bronze, une d’argent, et de beaux présages pour l’avenir. Swiss Cycling a eu de quoi se réjouir lors des championnats d’Europe de cyclisme sur piste. L’événement qui a pris place à Granges montre que les athlètes suisses ont les moyens de concurrencer la France ou la Belgique. Il se termine ce samedi 9 octobre.
«Cette équipe est l’ossature de Paris 2024», affirme Mickaël Bouget, entraîneur national sur piste. Il reconnaît que la qualification à des Jeux olympiques ne se fait pas avec seulement quatre athlètes chez les hommes et quatre chez les femmes. «Il faut entre 8 et 10 coureurs», rappelle celui qui succède à Daniel Gisiger. Il a la lourde tâche d’amener son équipe au sommet. Pour espérer faire mieux que son prédécesseur, son équipe doit déjà se qualifier pour les prochains Jeux olympiques.
Paris est magique
L’objectif Paris 2024 est clairement sur toutes les lèvres, de l’entraîneur à ses cyclistes. Les femmes rêvent elles aussi des Jeux olympiques. Contrairement à Valère Thiébaud et ses coéquipiers, elles ne se sont pas qualifiées pour ceux de Tokyo en 2020. «C’est vrai que ce serait un rêve», lâche Léna Mettraux en évoquant la capitale française.
L’équipe masculine est parvenue à décrocher la médaille d’argent à la poursuite par équipe. «C’est une discipline qui tient à cœur de Swiss Cycling», précise encore l’entraîneur. «Nous sommes très contents de cette médaille, mais je pense que c’était possible d’aller chercher l’or. L’équipe avait le potentiel physique, mais il y a eu des erreurs techniques et des mauvais choix pendant la course.»
L’exercice reste toutefois très positif pour Swiss Cycling, qui voit ses athlètes réaliser de bonnes performances. La médaille de bronze de Claudio Imhof en poursuite individuelle est une preuve de plus que l’équipe a de la qualité. Le Thurgovien n’avait pas été qualifié pour les JO de Tokyo, puisqu’il a été jugé pas assez en forme pour l’événement. Mickaël Bouget se réjouit de son retour dans l’équipe: «il y a de très grosses qualités. Pour Tokyo, il ne nous avait pas donné les garanties attendues mais je suis très content qu’il soit ici.»
Le cycliste trentenaire doit encore disputer le Madison, soit une course de 50 kilomètres. «C’est vrai que nous réalisons souvent un premier bilan après les poursuites. Claudio [Imhof] et Tristan [Marguet] sont tous les deux expérimentés. Tristan est proche de son meilleur niveau selon moi. Si Claudio retrouve ses automatismes, cela peut être très intéressant. Dans tous les cas, obtenir une médaille serait un joli résultat», explique l’entraîneur national.
En plus des vétérans et habitués de l’équipe, la fédération organise en parallèle des journées de détection pour amener les talents à la maison. Swiss Cycling collabore ainsi avec les équipes nationales juniors pour des journées de détection. En plus de cela, l’entité propose depuis l’an dernier un test à faire soi-même pour ceux qui espèrent se faire sélectionner sans forcément passer par des clubs. L’Engine Check mesure la condition physique sur un parcours donné.
Ce qui compte désormais, ce sont les classements dans les différents grands rendez-vous. Il y a les Européens, à Granges cette année, mais aussi les Mondiaux du 20 au 24 octobre à Roubaix. Si de nouveaux talents viennent s’ajouter à l’équipe, ils seront formés via les structures adéquates. Le jeu est toujours de savoir trouver le juste milieu entre la route et la piste, pour certains cyclistes qui imaginent davantage une carrière dans une discipline précise.