Ski alpin – Un air de fin de saison aux courses de Crans-Montana

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Ski alpinUn air de fin de saison aux courses de Crans-Montana

Les épreuves de Coupe du monde de Crans-Montana ont marqué le retour du public. Tout y était: des avions, des militaires, de la raclette, des drapeaux suisses et des chants.

Rebecca Garcia Crans-Montana
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Rebecca Garcia Crans-Montana
L’arrivée est l’occasion de saluer un public qui a été absent pendant de longs mois.

L’arrivée est l’occasion de saluer un public qui a été absent pendant de longs mois.

Pascal Muller/freshfocus

Il y avait comme une sensation de travail accompli à Crans-Montana. La station valaisanne a accueilli deux descentes de Coupe du monde. Samedi et dimanche, les skieuses se sont lancées à toute bombe sur le Mont Lachaux. Une fois en bas, c’est comme si la course s’effaçait instantanément tant il était bon de retrouver le public.

Le meilleur exemple est peut-être Michelle Gisin. Elle a décroché des bonnes 7e et 8e places, mais elle semblait surtout investie d’une énergie infinie au moment d’échanger avec le public et de féliciter ses coéquipières et adversaires pour leurs performances. Après Pékin, après la mononucléose de cet été, nage-t-elle dans un bonheur absolu? «Maintenant, les courses me donnent plus d’énergie qu’elles ne me prennent et je suis trop contente», répond-elle.

Elle n’est pas la seule à puiser ses forces dans ce public nouvellement retrouvé. Elle a retrouvé ses fans après la course, tout comme la victorieuse Priska Nufer. Cloche en main, au milieu de ses proches, l’Obwaldienne a largement partagé ce moment.

Corinne Suter se réjouissait de retrouver ses proches aux abords de la piste. «Ces deux dernières années étaient quand même spéciales», commente-t-elle. La Schwytzoise a d’ailleurs passé quelques minutes à discuter avec quelqu’un au bout de la zone mixte, chose qui était plus compliquée à faire auparavant. L’Italienne Federica Brignone a quant à elle affirmé qu’elle repartait «le cœur rempli de la chaleur des gens d’ici.»

Des gens d’ici qui ont pu profiter d’un spectacle comme si le Covid-19 n’avait jamais eu lieu. Il y avait les avions dans le ciel, les raclettes à la meule, les musiques bien dansantes – y compris les lacs du Connemara – et les drapeaux à agiter. Seule la bulle rouge, réservée aux athlètes et aux officiels, devait encore suivre les mesures sanitaires pour s’assurer du bon déroulé de la saison.

Les corps souffrent

Le public a beau donner un coup de fouet au niveau du mental, ce sont bien les pépins physiques qui prennent parfois le dessus. La saison est longue, et elle touche à sa fin. Les skieuses tentent de se ressourcer dès que possible. Sauf que les occasions sont relativement rares après les Jeux olympiques. «Je n’ai pas eu beaucoup de vacances pour réussir à me régénérer et pour m’y remettre», explique Lara Gut-Behrami.

Elle s’est assise dans la neige, contre une barrière, pendant de longues minutes après sa course. La Tessinoise souffre à nouveau d’une sorte de grippe, et compte serrer les dents pour la suite. «Je ne pense pas trop et j’espère que le 20 mars arrive bientôt. J’ai encore 6 courses à faire et je vais les prendre les unes après les autres.»

Le prochain rendez-vous des skieuses suisse sera le week-end du 5 et 6 mars à Lenzerheide, à l’occasion d’un super-G et d’un slalom géant. Il restera ensuite les compétitions d’Åre (Suède) ainsi que les finales de Courchevel/Méribel, en France.

Les courses restantes se réduisent, tant chez les hommes que chez les femmes.

Les courses restantes se réduisent, tant chez les hommes que chez les femmes.

FIS Ski.

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