Slovaquie: Législatives serrées, avec la guerre en Ukraine en toile de fond

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SlovaquieLégislatives serrées, avec la guerre en Ukraine en toile de fond

Les électeurs slovaques se retrouvent face à un choix crucial, entre un candidat populiste qui veut freiner l’aide militaire à Kiev et un autre, plus progressiste. Verdict d’ici à dimanche matin.

Selon l’analyste politique indépendant Grigorij Meseznikov, le vote déterminera l’orientation de la Slovaquie «en matière de politique étrangère, de défense et de sécurité, mais aussi… l’avenir de la démocratie».

Selon l’analyste politique indépendant Grigorij Meseznikov, le vote déterminera l’orientation de la Slovaquie «en matière de politique étrangère, de défense et de sécurité, mais aussi… l’avenir de la démocratie».

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Ce samedi, les électeurs slovaques votent pour un scrutin législatif qui s’annonce serré et déterminant pour son soutien à l’Ukraine, après une campagne marquée par la désinformation. Le vote dans ce pays de 5,4 millions d’habitants, membre de l’Union européenne et de l’OTAN, se terminera à 22h, les sondages de sortie des urnes étant attendus peu après et les résultats définitifs dimanche matin.

La victoire se jouera entre le parti de gauche Smer-SD, de l’ancien Premier ministre populiste Robert Fico, et le parti centriste la Slovaquie progressiste de Michal Simecka, vice-président du Parlement européen, les deux crédités d’environ 20% chacun dans les sondages.

Coalition obligatoire

Tout vainqueur des élections nécessitera l’aide d’autres partis pour atteindre la majorité au sein du Parlement, fixée à 150 sièges. Le nouveau gouvernement remplacera celui de coalition de centre droit, au pouvoir depuis 2020, qui a changé trois fois en trois ans et qui a fourni une aide militaire et humanitaire considérable à l’Ukraine.

«Je veux une Slovaquie sans amateurs et gaffeurs sans expérience, qui nous entraînent dans des aventures telles que l’immigration et la guerre.»

Robert Fico, ex-Premier ministre slovaque

Selon l’analyste politique indépendant Grigorij Meseznikov, le vote déterminera l’orientation de la Slovaquie «en matière de politique étrangère, de défense et de sécurité, mais aussi… l’avenir de la démocratie». Au cours d’une campagne électorale houleuse qui a donné lieu à plusieurs rixes entre candidats, Robert Fico s’en est pris aussi bien à l’UE et à l’OTAN qu’à la minorité LGBT. Il s’est aussi opposé à toute aide militaire supplémentaire à l’Ukraine, qui lutte contre l’invasion russe.

Robert Fico a souligné qu’il voulait une Slovaquie sans «amateurs et sans gaffeurs dépourvus  d’expérience, qui nous entraînent dans des aventures telles que l’immigration et la guerre». Michal Simecka, quant à lui, a exhorté les Slovaques à «élire l’avenir» et a promis de débarrasser le pays du «passé», en référence aux trois mandats de Robert Fico en tant que Premier ministre.

Les populistes ont la cote

La Slovaquie est devenue indépendante en 1993, à la suite d’une séparation pacifique avec la République tchèque, après que la Tchécoslovaquie s’est débarrassée, en 1989, d’un régime communiste de quatre décennies.

«Certains pensent que la paix peut être obtenue en cessant toute aide à l’Ukraine, et c’est là que je ne suis pas d’accord.»

Zuzana Caputova, présidente de la Slovaquie

Bien que de nombreux électeurs aient connu ce régime soutenu par Moscou, beaucoup d’entre eux voteront pour des populistes. Des analyses ont montré que la moitié de la population est encline à croire à la désinformation, largement diffusée par le Kremlin. «Certains pensent que la paix peut être obtenue en cessant toute aide à l’Ukraine, et c’est là que je ne suis pas d’accord», a déclaré Zuzana Caputova, présidente de la Slovaquie.

Elle a déclaré qu’elle chargerait le vainqueur de l’élection de former le prochain cabinet. Le choix des partenaires de la coalition est large, puisque onze partis pourraient entrer au Parlement.

(AFP)

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