Hockey sur glace: Peu importe le chemin, le LHC «vise les play-off»

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Hockey sur glacePeu importe le chemin, le LHC «vise les play-off»

John Fust nous a reçu dans les bureaux de la Vaudoise aréna vendredi soir avant l’horrible rencontre livrée par Lausanne contre Ajoie (1-2). À l’heure de la pause de Noël, le directeur sportif a dressé un premier bilan.  

Chris Geiger
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Chris Geiger
Après avoir dirigé les 19 premiers matches de la saison, John Fust porte désormais la casquette de directeur sportif du LHC.

Après avoir dirigé les 19 premiers matches de la saison, John Fust porte désormais la casquette de directeur sportif du LHC.

PATRICK MARTIN /  Tamedia SA

Avec un bilan équilibré de six victoires pour autant de défaites (17 points, soit 1,42 points/match) depuis son arrivée à la bande du LHC, Geoff Ward fait un peu mieux que son prédécesseur John Fust (20 unités en 19 parties, 1,05 points/match). La patte de l’entraîneur canadien semble gentiment prendre du côté de la Vaudoise aréna, même si la bouillie de hockey sur glace servie vendredi soir par les Lions contre Ajoie (défaite 1-2) appelle à la prudence.

Depuis l’arrivée début novembre du technicien de 60 ans à sa tête, la formation vaudoise se montre plus solide défensivement (2,66 buts encaissés/match contre 3,42 sous John Fust). Il s’agit-là du principal progrès effectué par les Lausannois, qui peinent par contre toujours à produire du jeu et à se montrer efficaces devant la cage adverse. Le directeur sportif John Fust, à qui on doit l’arrivée sur le banc vaudois du duo Geoff Ward/Peter Andersson, nous a reçu avant la rencontre face aux Jurassiens pour dresser un premier bilan. Interview.

John Fust, le nouveau coaching-staff du LHC est arrivé il y a bientôt deux mois. Selon vous, l’équipe a-t-elle évolué depuis la prise en main de Geoff Ward?

Il faut regarder davantage que les résultats, qui sont plutôt positifs au cours des derniers matches. C’est surtout dans l’analyse de la structure du jeu où je trouve que Geoff fait du bon job. Il a notamment trouvé une certaine stabilité en zone défensive qu’on n’avait pas. Le box-play s’est également amélioré. Il y a aussi une identité qui commence à se dégager de cette équipe. Je l’explique en raison des retours de blessure, qui nous permettent enfin d’avoir une équipe quasi au complet. On commence à voir qu’on peut jouer avec un jeu très solide défensivement, ainsi qu’avec une certaine rapidité en contre.

Vous évoquez à raison les progrès défensifs. À l’inverse, partagez-vous le constat que le fond de jeu est encore très limité?

On est deuxième dans la Ligue en termes de shoots pris depuis le slot. Ça montre qu’on est capables d’attaquer, mais aussi que la finition n’est pas là. Il y a la satisfaction qu’on se crée de nombreuses chances, mais il nous manque encore une certaine réussite. Le timing des buts est aussi important. L’offensive, pour une équipe qui joue bien, est quelque chose de contagieux. Quand deux ou trois joueurs commencent à prendre feu, alors la machine roule. Notre problème depuis le début de la saison, c’est que les blessures nous ont constamment poussés à effectuer des changements. Ce manque de stabilité au sein de nos blocs ne nous a pas encore permis d’en avoir un ou deux performants, capables de marquer des buts.

Quid de Tobias Stephan?

Votre redressement passera inévitablement par là, non?

Oui, c’est désormais la demande qu’on a formulée auprès des joueurs. Pas seulement auprès des étrangers, mais aussi auprès des Suisses. Avec Geoff, la première chose demandée est de bien jouer défensivement et d’être intelligent sur la glace. La deuxième chose est de jouer son rôle. Les buteurs doivent donc performer offensivement. On commence à voir qu’ils se réveillent. C’est positif.

L’infirmerie du LHC, qui se vide gentiment, constitue un autre point positif. Les fans vaudois vont enfin avoir l’occasion d’admirer cette fameuse profondeur d’effectif…

C’est vrai que la profondeur de banc a été sous stress à plusieurs reprises depuis le début de la saison, car on a eu tellement de blessés. C’est donc un bon signe qu’il y ait désormais quelques joueurs envoyés en tribunes. On peut quasiment avoir notre équipe comme elle devrait être construite sur la glace à présent. C’est forcément positif. Maintenant, il faut toutefois trouver la balance entre pousser (ndlr: concurrencer) les joueurs et trouver de la stabilité. 

Car après une première partie de saison à ce point chaotique, l’objectif de Lausanne pour l’année 2023 a-t-il changé?

Pas du tout. Que ce soit via les pré-play-off ou en se qualifiant directement, on vise les play-off. On ne doit pas abandonner cette ambition car on est à deux ou trois victoires seulement d’être au milieu du tableau. On doit donc avoir la rage et avoir faim de monter au classement pour accéder aux play-off. 

En ce sens, la première semaine du mois de janvier, avec quatre matches en six jours contre Lugano, Zoug, Ge/Servette et FR Gottéron, s’annonce-t-elle déterminante? 

Non, ce sont simplement quatre matches. Quoiqu’il arrive, ça ne sera pas du tout déterminant pour la suite de notre saison. Il ne faut pas manquer de respect à des équipes comme Ajoie, Kloten ou Langnau. Elles surprennent un peu. Un des gros changements avec le passage à six étrangers est que tous les clubs peuvent désormais gagner chaque soir. Il n’y a plus de grosses différences entre les équipes du haut de tableau et celles du bas. Chaque soir, le classement change. Et ça va être comme ça jusqu’à la fin de la saison. 

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