Jeux olympiques de PékinLes boycotts se multiplient avant les JO de Pékin
L’Australie, le Royaume-Uni et le Canada ont annoncé leur boycott diplomatique des Jeux olympiques de Pékin. Ils rejoignent les États-Unis dans la démarche.


De nombreuses délégations officielles seront absentes des festivités. Elles reprochent à la Chine son non-respect des droits humains.
AFPAucune délégation américaine, britannique, australienne ou canadienne ne sera présente aux Jeux olympiques de Pékin. Les quatre pays ont annoncé leur boycott diplomatique de ces JO d’hiver, qui débutent le 4 février prochain. Le Premier ministre australien Scott Morrison a confirmé que ses athlètes seraient bel et bien présents. Les États-Unis ont également insisté sur ce point. «Les athlètes du Team USA ont notre total soutien. Nous serons derrière eux à 100% en les encourageant depuis la maison», a indiqué Jen Psaki, secrétaire de presse de la Maison-Blanche. Les grands absents? Ce sont les représentants du pays, qui forment la délégation officielle.
Le Royaume-Uni a pris la même décision, et l’a communiquée dans la foulée de l’Australie mercredi à travers Boris Johnson. Le Premier ministre britannique met en cause le respect des droits humains. «Nous soulevons régulièrement ces sujets auprès des Chinois et je l’ai fait moi-même auprès du président Xi quand je lui ai parlé récemment», a-t-il déclaré. Au centre des conflits: le traitement des Ouïghours et autres minorités turcophones.
Réaction de Pékin
Au boycott de l’Australie, Pékin a répondu que: «tout le monde se fiche de la présence de la délégation australienne». L’ambassade chinoise en Australie a diminué l’importance de la décision. Elle affirme que «les montagnes ne peuvent pas empêcher la rivière de se déverser dans la mer. Le succès de l’Australie aux Jeux olympiques d’hiver de Pékin dépend de la performance des athlètes australiens, et pas de la présence d’officiels ni de la posture politique de certains politiciens.»
La diplomatie chinoise avait déjà critiqué le boycott des États-Unis, rendu public lundi. De son côté, le CIO tente de jouer les médiateurs. «Nous demandons toujours le plus de respect et le moins d’interférences possible du monde politique. Nous devons être réciproques. Nous respectons les décisions politiques prises par les autorités», intervient Juan Antonio Samaranch, directeur du comité de coordination de Pékin 2022 au sein du Comité international olympique.