FranceChevaline: le gardé à vue est le motard du portrait-robot
L’homme interrogé depuis mercredi par les enquêteurs sur la tuerie qui a fait quatre morts en 2012 avait déjà été entendu en 2015 et mis hors de cause.
- par
- Michel Pralong avec AFP
L’homme placé en garde à vue hier dans le cadre de l’enquête de la tuerie de Chevaline est le motard déjà entendu en 2015. L’homme, aperçu près des lieux du crime en 2012, avait été longtemps considéré comme un suspect après la diffusion de son portrait-robot en 2013 avant d’être mis hors de cause après son audition. Portant le bouc et un casque noir, il avait été croisé par des agents de l’Office national des forêts (ONF). Il avait ensuite pu être établi qu’il s’agissait d’un chef d’entreprise adepte de parapente, aperçu par hasard dans la région.
Selon son avocat, Me Jean-Christophe Basson-Larbi, il doit «bénéficier du droit au respect de sa vie privée, de la présomption d’innocence. La position de ce monsieur est toujours la même: «Je me promenais, je suis allé dans cette région pour quelque chose de précis». Il faisait beau, il s’est baladé sur des sentiers qu’il ne connaissait pas parce qu’il n’a pas utilisé de GPS. Il a croisé la route d’automobilistes, peut-être, mais il n’a pas croisé la route de cette pauvre famille», disait l’avocat mercredi soir alors que son client était toujours entendu par les gendarmes.
Garde à vue prolongée
Peu après minuit, la procureure d’Annecy a annoncé que sa garde à vue a été prolongée, a tweeté Line Bonnet. Elle avait expliqué hier que cette garde à vue visait à vérifier l’emploi du temps de la personne et que des perquisitions chez elle étaient menées. Des reconstitutions avaient été menées en septembre 2021 et, selon BFMTV, le motard faisait déjà partie des personnes présentes. Jeudi matin, l’avocat du motard s’est exprimé sur cette prolongation de garde à vue, comme on peut l’entendre notamment dans une vidéo diffusée par «Le Dauphiné Libéré».
Le 5 septembre 2012, un Britannique d’origine irakienne de 50 ans, Saad Al-Hilli, son épouse de 47 ans et sa belle-mère de 74 ans avaient été retrouvés morts, avec plusieurs balles dans la tête, dans leur voiture sur une route de campagne près de Chevaline, non loin du lac d’Annecy. Un cycliste de la région âgé de 45 ans avait également été abattu. Les deux petites filles de la famille Al-Hilli avaient survécu, l’aînée de 7 ans grièvement blessée, la petite de 4 ans parce qu’elle était parvenue à se cacher dans la voiture.