Tennis: Si près et si loin en même temps, Stan Wawrinka chute encore

Les semaines commencent à un peu trop se ressembler pour Stan Wawrinka (ATP 86). À l'image de son début de saison (excepté Monte-Carlo la semaine dernière), le Vaudois de 39 ans a été dans le vrai pendant un bon bout de temps mardi, sur le court central du Tiriac Open de Bucarest, un tournoi 250, face au Portugais Nuno Borges (55e). Mais après la perte du 2e set, le triple vainqueur en Grand Chelem n'a à nouveau pas tenu la distance, s'inclinant au final 6-3, 5-7, 2-6 en 2h09.

Pendant une grosse heure, «Stan The Man» a dominé le 8e de finaliste du dernier Open d'Australie (avec au passage une victoire sur Grigor Dimitrov), qui joue le tennis de sa vie sur ce début d'année. Sur deux coups gagnants, un revers le long de la ligne et un coup droit dans l'angle du court, Wawrinka a saisi sa chance à 3-2 pour empocher la première manche sans trembler.

S'il n'a rien pu faire ensuite sur les deux balles de break qu'il s'est procurées à 1-1, les deux suivantes, à 4-4, lui laisseront des regrets: son attaque en revers le long de ligne a pris le filet puis son coup droit croisé a pris le couloir d'un rien. Si les millimètres avaient basculé de son côté, l'enfant de Saint-Barthélemy aurait servi pour le gain du match. Au lieu de ça, trois jeux plus tard, il a lâché sa mise en jeu pour la première fois après 1h33 sur une inspiration divine de Borges à la relance. Ces fameux petits détails qui font de grandes différences…

En danger sur chacun de ses jeux de service après ça, Wawrinka a capitulé à 2-3 dans le 3e set, sur une erreur directe en coup droit. Comme à l'Open d'Australie (Mannarino), Buenos Aires (Jarry), Indian Wells (Machac) ou Marrakech (Navone), il a perdu la manche décisive. À peine arrivé, «Stanimal» va déjà quitter Bucarest. Avec ce sentiment qu'il est si près mais si loin, à la fois.