Attentat à BruxellesUn homme interpellé en France en lien avec l’attaque de lundi
Arrêté à Nantes, l’individu avait reçu la vidéo de revendication de l’auteur du double meurtre avant son passage à l’acte dans la capitale belge.
![L’attaque de lundi a ciblé des supporters suédois, faisant deux morts. L’attaque de lundi a ciblé des supporters suédois, faisant deux morts.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/02/db1e9e18-0c7a-4379-97cf-3efefdc0c0ed.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C1024%2C667&fp-x=0.5&fp-y=0.5007496251874063&s=e62866caaac2e0b19b15d6e358ed8dfc)
L’attaque de lundi a ciblé des supporters suédois, faisant deux morts.
AFPUn homme a été interpellé jeudi à Nantes, dans l’ouest de la France, en lien avec l’enquête ouverte en Belgique après l’attaque qui a coûté la vie à deux Suédois lundi à Bruxelles, a-t-on appris vendredi de sources proches du dossier.
Vidéo de revendication
Les enquêteurs belges cherchent à déterminer si l’auteur de l’attaque, Abdesalem L., qui a été abattu par la police belge mardi, était en contact avec d’autres radicalisés dans d’autres pays européens. L’homme interpellé à Nantes avait reçu, avant le passage à l’acte lundi vers 19H00, la vidéo de revendication de son double meurtre par Abdesalem L., a précisé une des sources, confirmant une information du quotidien français Ouest-France.
L’identité du suspect n’a pas été précisée. Il serait également Tunisien, comme Abdesalem L., d’après Ouest-France. Dès mardi le procureur fédéral de Belgique, Frédéric Van Leeuw, avait affirmé que le scénario du radicalisé ayant agi en «loup solitaire» était privilégié par les enquêteurs. Mais il faut «fermer toutes les portes», a souligné à l’AFP une autre source proche du dossier.
Attentat de Bruxelles: l’assaillant vu en train de charger son arme en pleine rue
«Plusieurs informations à plusieurs pays»
La Belgique a donné «plusieurs informations à plusieurs pays» sur des personnes ayant été en contact récemment avec l’assaillant de Bruxelles, a ajouté cette source, citant la France et l’Allemagne. Charge ensuite aux autorités de ces pays de vérifier si ces profils sont susceptibles ou non d’intéresser l’enquête belge, a-t-on fait valoir. Sollicité par l’AFP, le parquet national antiterroriste (Pnat) français n’a pas commenté.
L’attaque de lundi, survenue près du centre-ville de Bruxelles peu avant un match de football opposant la Belgique à la Suède, a ciblé des supporters suédois. L’assaillant a tué de sang froid avec un fusil automatique de type AR-15 deux d’entre eux, et blessé un troisième, avant de s’enfuir en scooter. Il a été localisé mardi matin dans un café de la commune bruxelloise de Schaerbeek, où il a été mortellement blessé par des tirs policiers. Son arme a été retrouvée.
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Inspiré par le groupe Etat islamique
Depuis 2011, Abdesalem L. avait demandé l’asile dans quatre pays européens, en Norvège, Suède, Italie puis Belgique, une requête à chaque fois refusée. Il était connu des autorités belges pour des délits mais n’était pas fiché dans la base de données de l’Ocam, l’agence fédérale chargée d’analyser la menace terroriste. Dans sa vidéo de revendication, le Tunisien de 45 ans s’est dit inspiré par le groupe Etat islamique. L’organisation a revendiqué l’attaque mardi soir, soulignant avoir visé la Suède en raison de son appartenance à une coalition mondiale anti-jihadistes.