Carnage de Groza: Kiev identifié deux informateurs de Moscou

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Carnage de GrozaKiev dit avoir identifié deux informateurs de Moscou

Les services de renseignement ukrainiens auraient identifié deux suspects, en fuite, accusés d’avoir guidé l’armée russe.

Des enquêteurs de la police se tiennent sur le site d’une frappe militaire russe, dans le cadre de l’attaque de la Russie contre l’Ukraine, dans le village de Groza, dans la région de Kharkiv, en Ukraine, le 6 octobre 2023.

Des enquêteurs de la police se tiennent sur le site d’une frappe militaire russe, dans le cadre de l’attaque de la Russie contre l’Ukraine, dans le village de Groza, dans la région de Kharkiv, en Ukraine, le 6 octobre 2023.

REUTERS

Les services de renseignement ukrainiens (SBU) ont affirmé mercredi avoir identifié deux suspects, en fuite, accusés d’avoir informé l’armée russe du rassemblement pour des funérailles dans le village de Groza ciblé par une frappe russe qui a tué 53 personnes. Selon Kiev, l’armée russe a lancé le 5 octobre un missile Iskander qui avait touché une réception funéraire pour un soldat tué à Groza, petit village de la région de Kharkiv (Nord-Est) décimé par ce carnage.

Selon un communiqué du SBU, «deux habitants locaux: Volodymyr Mamon, 30 ans, et son jeune frère, Dmytro Mamon, 23 ans» ont récolté et donné aux Russes les informations nécessaires à cette frappe. Les deux hommes se sont «enfuis en Russie» en septembre 2022 après que la région a été libérée par l’armée ukrainienne. De là-bas, ils ont «formé leur propre réseau d’informateurs» afin de renseigner l’armée russe sur les opérations dans les zones contrôlées par Kiev, selon la même source. En octobre 2022, la presse ukrainienne avait déjà identifié Volodymyr Mamon et deux de ses frères, Dmytro et Oleksandre, tous trois officiers de police, comme des «collaborateurs» des Russes.

«Volodymyr Mamon a transmis (les) informations aux occupants russes» leur permettant de lancer la frappe du 5 octobre, a fustigé mercredi le SBU. Le missile Iskander, selon les autorités ukrainiennes, avait réduit en ruines un magasin et un café mitoyen où une soixantaine de personnes étaient réunies pour les funérailles d’un soldat. «L’attaque aérienne russe a tué 53 civils, dont un jeune enfant», ont rappelé les services de renseignement ukrainiens. Selon le bilan officiel, cinq personnes restent portées disparues. Interrogés par l’AFP, des habitants de Groza avaient, de leur côté, estimé possible que quelqu’un ait informé les Russes du lieu et de l’heure du rassemblement.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait, lui, dénoncé «une attaque terroriste inhumaine», tandis que le Kremlin avait assuré le lendemain ne frapper que des «cibles militaires» en Ukraine. Situé à 35 km à l’ouest de la ligne de front, le village de Groza a été occupé aux premiers jours de l’invasion russe en février 2022, jusqu’au début septembre de la même année.

(AFP)

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