Océans: Requins: on sait où sont les eaux les plus dangereuses

Bonnes nouvelles pour ceux qui craignent les requins: les attaques sur des humains restent très rares, sont en baisse et très localisées. En 2022, on a dénombré 57 morsures non provoquées autour du globe. 5 ont été mortelles. Il s’agit du chiffre le plus bas depuis dix ans. Et les cas fatals sont aussi en baisse: il y en avait eu 9 en 2021, 10 l’année précédente.

Ces données proviennent de l’International Shark Attack File de l'Université de Floride, qui a également cartographié le danger. On voit alors que l’immense majorité des attaques ont lieu dans très peu d’eaux de la planète. Ainsi, sur 57 attaques, 50 ont eu lieu dans les eaux américaines ou australiennes.

Ajoutons que l’Afrique du Sud et l’Égypte ont recensé chacun deux attaques. Mais ces quatre-là ont toutes été mortelles. Pour être complet, il reste donc une morsure au Brésil, une en Thaïlande, et une en Nouvelle-Zélande.

Les cas sont en outre détaillés pour les États-Unis. On voit alors que les eaux les moins sûres du monde sont en Floride, avec 16 attaques de requins. Suit l’État de New York, avec 8 morsures puis Hawaii, avec 5, dont une mortelle.

Les données sur les rares tueurs sont par contre lacunaires. En Afrique du Sud, il s’agirait de deux attaques mortelles de grands requins blancs. En mer Rouge, en Égypte, pas de certitude non plus, mais le double tueur pourrait être un seul requin-tigre. Et New York? La situation est surprenante, car l’État ne connaissait presque jamais de cas. Mais une population de requins taureau s’est installée depuis quelques années au sud de Long Island et les morsures seraient dues aux jeunes de l’espèce.

Toutes ces données sont rassurantes pour les humains. «Le risque d’être mordu par un requin reste incroyablement faible», souligne l’Université de Floride.

Ces rares attaques, par contre, représentent peut-être une mauvaise nouvelle pour les squales. Si elles sont en baisse, c’est peut-être simplement en partie car il y a de moins en moins de requins, selon des spécialistes. En 2021, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), 37% des espèces de requins et de raies étaient menacées d’extinction.