Militant entre la vie et la mortPlainte pour tentative de meurtre après une manif écolo en France
Un homme de 32 ans est dans le coma après une manifestation contre une mégabassine à Sainte-Soline, dans l’ouest de la France. Sa famille a porté plainte contre X.
La famille d’un homme entre la vie et la mort depuis la manifestation de samedi à Sainte-Soline (ouest de la France) a porté plainte contre X pour «tentative de meurtre et entrave volontaire à l’arrivée des secours», a-t-on appris auprès du parquet de Rennes (Bretagne). Il s’agit des parents d’un manifestant de 32 ans, originaire de Toulouse, grièvement blessé à la tête lors des affrontements avec les gendarmes survenus autour du chantier d’une mégabassine.
Selon les autorités et les organisateurs, ce manifestant était toujours entre la vie et la mort mardi. «Nous espérons qu’il pourra sortir du coma, que son état s’améliorera et qu’il ne souffrira pas de graves séquelles. Ses proches sont déterminés à témoigner et faire la lumière sur ce qui s’est passé», avaient indiqué ces derniers mardi dans un communiqué.
Blessure à la tête
Selon eux, le manifestant a été grièvement blessé à la tête par une grenade lacrymogène tirée par les gendarmes. Mardi, les premières investigations «n’avaient pas permis de déterminer l’origine de la blessure».
Les conditions dans lesquelles cet homme a été pris en charge par les secours à Sainte-Soline, puis héliporté vers l’hôpital de Poitiers, alimentent une vive polémique depuis que des élus et des observateurs de la Ligue des droits de l’Homme, présents sur les lieux, ont dénoncé «plusieurs cas d’entraves par les forces de l’ordre à l’intervention des secours», en particulier sur une situation d’urgence vitale, celle du manifestant grièvement blessé à la tête.
Affrontements
Depuis samedi, les autorités expliquent le délai d’arrivée des secours par la nécessité de sécuriser les lieux, alors que des affrontements avaient repris selon elles entre manifestants et forces de l’ordre.
«Les secours ont réalisé leur mission dans un contexte rendu très difficile pour plusieurs raisons», dont «la nécessité de garantir leur accès au plus proche des blessés, alors que les heurts n’avaient pas cessé, voire reprenaient», a écrit la préfète des Deux-Sèvres dans un rapport remis mardi au ministère de l’Intérieur.
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