FootballBrighton Labeau: «Je vis la meilleure saison de ma carrière»
Pour aligner, vendredi à Schaffhouse (20h15), sa cinquième victoire de l’année en sept sorties, le Lausanne-Sport compte beaucoup sur l’actuel meilleur buteur de Challenge League.
- par
- André Boschetti
En match avancé de la 25e journée, le Lausanne-Sport se déplace à Schaffhouse vendredi avec le double objectif de renouer avec le succès après son nul décevant contre Vaduz (0-0) et de rejoindre, provisoirement peut-être, le FC Wil en tête du classement de Challenge League. Pour y parvenir, les Lausannois comptent beaucoup sur Brighton Labeau, leur buteur maison, qui est aussi le plus prolifique du championnat avec déjà 16 réussites à son compteur.
Brighton Labeau, a-t-il été compliqué de digérer ces deux nouveaux points perdus à domicile contre Vaduz, dimanche dernier?
Oui car on méritait clairement de le gagner ce match. Mais bon, les rencontres s’enchaînent et il est important de savoir vite passer à autre chose et accepter que tout n’aille pas toujours comme on le souhaiterait. Personnellement, je préfère retenir que nous réalisons un très bon début d’année. Après sept rencontres, nous sommes toujours invaincus et nous n’avons pas encore perdu à la Tuilière de toute la saison.
Comment expliquez-vous que le LS éprouve autant de peine à faire la différence contre les équipes de bas de classement (14 points perdus face aux quatre derniers contre 9 au FC Wil et 7 à Yverdon)?
Il faut savoir que lorsqu’ils affrontent l’équipe que tout le monde considère comme la grande favorite du championnat, tous nos adversaires redoublent d’efforts, sont davantage concentrés et appliqués que lors des autres parties. Et affronter onze joueurs parqués devant leur gardien avec presque la seule ambition de ne pas encaisser de but est toujours un défi difficile à relever. Cela dit, je peux vous assurer qu’il n’y a pas de relâchement ou un manque d’envie chez nous lorsque l’on affronte une équipe moins bien classée.
Tant contre Bellinzone que face à Vaduz, les occasions étaient pourtant là.
Il est évident que nous n’avons pas fait tout juste lors de ces deux rencontres mais nous avons aussi eu passablement de malchance. Sauf erreur, nous avons d’ailleurs touché à quatre ou cinq reprises les poteaux en 180 minutes. Quand ça ne veut pas entrer…
La solution est-elle alors de marque vite pour que l’adversaire se découvre un peu?
Oui et non. Parfois, comme ce fut le cas contre Bellinzone, ces équipes ne changent pas de plan de jeu une fois menées au score. Une petite erreur peut dès lors leur permettre de marquer en contre. Non, l’aspect positif, c’est que nous réussissons toujours à nous ménager des occasions.
À Schaffhouse, vendredi soir, allez-vous être confrontés au même problème?
Je ne pense pas. Schaffhouse est une équipe beaucoup plus joueuse et davantage portée vers l’offensive que Bellinzone et Vaduz. De plus, elle voudra certainement se racheter après avoir nettement perdu le week-end dernier contre Thoune devant son public déjà.
Malgré cela, rien ne sera pourtant pas simple. Lors de votre premier match à la wefox Arena, Schaffhouse avait réussi à grappiller un point (0-0).
C’est vrai et nous sommes tous conscients que ce match va être compliqué. Comme c’est d’ailleurs presque tout le temps le cas dans une compétition où les équipes sont assez proches les unes des autres. Cela dit, je me souviens très bien qu’en automne dernier, l’arbitre avait aussi oublié un penalty flagrant en notre faveur…
Vous êtes actuellement en tête du classement des buteurs. Est-ce un vrai objectif personnel de le rester jusqu’au bout?
(Il sourit) Je mentirais si je prétendais le contraire. La saison dernière déjà, je n’étais pas passé loin de le remporter avec SLO et j’espère l’obtenir cette fois. Mais c’est un objectif qui passe bien après la promotion avec le LS.
Les deux choses semblent un peu liées. Lorsque vous ne marquez pas, le LS peine pour gagner, non?
Pas forcément. Je me souviens que lorsque nous nous sommes imposés à la Pontaise contre SLO en janvier, le LS avait marqué à quatre reprises et je n’y avais pas participé. Même si mes coéquipiers ne marquent pas énormément (ndlr: quatre buts au maximum), ils contribuent à me mettre dans les meilleures conditions. Quant au fait d’être seul en pointe, cela ne joue aucun rôle à mon avis. Personnellement, je m’adapte à chaque situation.
Vous êtes-vous fixé un objectif personnel en termes de buts?
(Il se marre) Oui mais je le garde pour moi. J’espère simplement que je réussirai à garder la même efficacité jusqu’à la fin. Quoi qu’il en soit, il est certain que je suis en train de vivre, à 27 ans, la meilleure saison de ma carrière. Et que les plus belles années sont à venir. Il suffit de regarder l’âge des grands buteurs actuels, comme Benzema ou Lewandowski, pour se rendre compte que la trentaine est la meilleure période pour un buteur.