Hockey sur glace: Pat Emond: «La page Genève est maintenant tournée»

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Hockey sur glacePat Emond: «La page Genève est maintenant tournée»

L’entraîneur assistant de Fribourg-Gottéron a fêté, vendredi soir, son retour aux Vernets par une victoire (3-4 tab). Il n’arrivait cependant pas à se satisfaire de la performance des siens.

Ruben Steiger
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Ruben Steiger
Pat Emond devait se demander si Genève-Servette était bel bien imbattable dans sa patinoire des Vernets. Fribourg s’est finalement imposé aux tirs aux buts.

Pat Emond devait se demander si Genève-Servette était bel bien imbattable dans sa patinoire des Vernets. Fribourg s’est finalement imposé aux tirs aux buts.

BASTIEN GALLAY / GALLAYPHOTO

«Le vestiaire visiteurs des Vernets est le même que celui utilisé par les juniors de Genève-Servette, j’arrivais donc en terrain totalement connu», rigolait Pat Emond après la victoire de Fribourg-Gottéron sur la glace des Aigles vendredi soir (3-4 tab). Le duel entre le champion de Suisse en titre et l’actuel leader de National League marquait le retour de l’ex-entraîneur des Aigles dans une patinoire qu’il connaît sur le bout des doigts.

Le Québécois de 58 ans, devenu entraîneur assistant des Dragons à l’intersaison, est passé tout proche du cauchemar lorsqu’il a vu son équipe se faire remonter de 3-0 à 3-3 dans le troisième tiers. Finalement, les Fribourgeois ont réussi à faire tomber leur rival aux tirs aux buts.

Est-ce que cette victoire a une saveur particulière en raison du contexte dans laquelle elle intervient? «La fin de mon aventure à Genève date d’il y a bientôt deux ans, cela fait un moment que je suis passé à autre chose, a atténué le technicien. Mais c’est sûr que je suis content d’avoir gagné. Et aussi d’avoir revu des amis avant le match. C’était un moment agréable à vivre.»

Aucune nostalgie

En passant plus d’une dizaine d’années dans l’organisation servettienne, vivant les émotions de deux titres avec les juniors puis d’une finale de play-off avec la première équipe, Pat Emond aurait eu toutes les bonnes raisons d’avoir un petit pincement au cœur en revenant dans son ancien chez lui. Ce ne fut pas le cas.

«La fin de mon aventure à Genève date d’il y a bientôt deux ans, cela fait un moment que je suis passé à autre chose.»

Pat Emond, entraîneur assistant de Fribourg-Gottéron.

«Je garde des bons souvenirs de ma période ici, mais je ne suis pas quelqu’un de nostalgique, a-t-il raconté. Mon retour aux Vernets a été fait, on s’est imposé, donc la page Genève-Servette est maintenant tournée. Je suis à Fribourg et je m’épanouis pleinement dans cette nouvelle expérience.»

Sur le papier, décrocher la victoire et briser l’invincibilité à domicile de son ancienne équipe pour son come-back a tout du scénario rêvé. Pourtant, le langage corporel et non-verbal de Pat Emond trahissait une légère insatisfaction. En grand perfectionniste, il n’a pas totalement goûté à la performance de son équipe.

«On n’a vraiment pas joué notre meilleur match de la saison. On n’a pas réussi à être constant sur soixante minutes. Heureusement, on a su profiter des largesses défensives de notre adversaire. Ce qui compte, c’est qu’on continue d'engranger des points.»

Christian Dubé et Pat Emond n’étaient pas satisfaits de la performance de Gottéron, malgré la victoire.

Christian Dubé et Pat Emond n’étaient pas satisfaits de la performance de Gottéron, malgré la victoire.

BASTIEN GALLAY / GALLAYPHOTO

Une réaction attendue contre Zurich

Christian Dubé partage le constat de son partenaire sur le banc fribourgeois, en étant toutefois un peu plus dur: «On n’a joué qu’un tiers et demi sur trois. Honnêtement, on ne méritait pas de gagner. Je n’ai pas aimé mon équipe lors de ce match.» Même la réalité du classement - Fribourg a accentué son avance en tête de la hiérarchie nationale - n’a pas suffi pour mettre du positif dans les mots de l’entraîneur principal.

Tant Pat Emond que Christian Dubé attendent une réaction de leurs hommesce  samedi (19 h 45) contre Zurich à la BCF Arena, pour le choc au sommet de National League. «On doit élever notre niveau, on se trompe si on pense qu’on va continuer à s’en sortir en jouant comme ce soir (ndlr: vendredi)

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