Formule 1: De 1 à 81: pourquoi les pilotes ont choisi leur numéro?

Cela fait désormais 10 ans que les pilotes peuvent choisir leur numéro. Avant, il y a eu trois versions. Avant 1974, c’était plutôt selon l’ordre d’inscription à chaque Grand Prix et au bon vouloir des organisateurs. Du coup, un «chauffeur» avait plusieurs chiffres différents sur sa F1 chaque année. Ensuite, entre 74 et 1996, le champion du monde avait logiquement le 1 et son coéquipier le 2. Derrière, la paire de numéros était conservée d’une saison à l’autre, à partir des attributions de 1973.

À la fin du siècle dernier, c’est devenu encore plus simple. Le champion du monde conserve le 1, son coéquipier hérite du 2. L’équipe vice-championne a le 3 et le 4, et ainsi de suite. Si le gagnant de la saison d’avant change de formation, il embarque le No 1 avec lui. Il y a eu quelques exceptions récemment comme Lewis Hamilton qui a gardé son 44 même s’il avait fini premier. Le 17, lui, a été retiré après le décès de Jules Bianchi en 2014.

Du coup, pour la nouvelle saison qui débute ce week-end à Bahreïn, qui portera quel numéro et pourquoi? On vous fait un petit tour du propriétaire, avant que les choses sérieuses commencent.

Au départ, le chiffre fétiche du Néerlandais était le 3. Mais quand il a débarqué en F1, celui-ci était pris par Daniel Ricciardo. Alors il a fait floquer sa voiture du 33, un chiffre qu’il récupérera si jamais un jour il n’était plus champion du monde. Car pour la troisième année de suite, cette saison, Max Verstappen aura droit au 1 du champion en titre.

Comme Verstappen, l’Américain de 23 ans était fan du 3. Mais lui aussi a été frustré par Ricciardo qui l’avait déjà sur sa voiture. Alors le pilote de Williams a dû se rabattre sur le 2, un No qu’il avait l’habitude de porter en 2018, quand il avait fini 4e de Formula Renault Europcup 2.0.

On vient de le lire deux fois: l’Australien porte le No 3 et ça a fait saliver pas mal de jeunes pilotes ensuite. Le pire, c’est que ce numéro, Ricciardo l’a obtenu par hasard au départ de sa première course de karting. Ça tombait bien, c’était le chiffre de sa maison dans sa rue en Australie, mais aussi le numéro de son idole Dale Earnhardt, pilote de NASCAR.

Au départ, le Britannique souhaitait mettre le 46 sur sa voiture. Soit le numéro de son idole, Valentino Rossi. Mais il a abandonné l’idée. Il a ensuite «porté» le 31, le 11, le 33 et le 46, donc, mais n’a pas voulu passer pour un copieur. Puis, comme il est un «gameur» averti, il a trouvé que le 4 ressemblait à la lettre A et ça a donné le #L4ndo. D’où le 4 sur sa voiture.

Le Français est fan de foot, de l’équipe de France et de Zinédine Zidane. Donc le 10 est on ne peut plus logique. Gasly n’a pas changé d’idée depuis 2013 et ses débuts en Formule Renault Eurocup 2.0 depuis plus de 10 ans.

Influence footballistique toujours pour le Mexicain. Sergio Perez est tombé amoureux de l’attaquant Ivan Zamorano, quand celui-ci s’était engagé pour son club de cœur, Club América, au début des années 2000. L’ancien buteur chilien du FC Saint-Gall et de l’Inter Milan portait logiquement le 11.

Le 14 juillet 1996, à l’âge de 14 ans, l’Espagnol a remporté son premier titre en karting, portant ce jour-là le No 14. Pas besoin de vous faire un dessin.

Le Monégasque voulait porter le 7 sur sa machine pour lui porter bonheur. Mais celui-ci était alors la propriété de Kimi Räikkönen. Il souhaitait ensuite le 10, mais son pote Pierre Gasly le lui a piqué. Il a fini par choisir le 16, lui qui est né un 16 octobre, «parce que 1+6=7»…

Le fils à papa canadien s’était fait attribuer ce numéro lors des saisons où il a remporté la Formule 4 et les Toyota Racing Series. Comme il est superstitieux, il a décidé de continuer avec ce chiffre quand il a été engagé par Williams en 2017.

Le Danois avait choisi ce numéro en 2014, pour ses débuts en F1, et l’a récupéré quand Haas est venu le rechercher il y a deux ans. Magnussen avait été titré en Formule Renault 3.5 avec ce chiffre et c’est devenu son fétiche à lui.

Le Japonais, quand il a débuté dans le grand bain, voulait porter le 11. Mais on l’a vu, Sergio Perez le squatte depuis de longues années. De débit, il a fait fois deux et ça a donné le 22.

Cette fois, ce n’est pas fois deux, mais divisé par deux! Le Thaïlandais est aussi fan de Valentino Rossi. Lui, plutôt que de prendre un chiffre sur deux, a coupé la poire en deux et ça a donné 23.

Là aussi, c’est un hommage. Le Chinois état amoureux du basketteur Kobe Bryant et il a choisi le 24 pour avoir le même numéro que la légende des Los Angeles Lakers, décédée en 2020.

Villeneuve, Senna, Prost, Alesi, Mansell… Le No 27 est un des plus convoités du paddock. Mais pour l’Allemand, l’équation est encore plus simple. Il est né le 19 août et 19+8, ça fait 27.

Le Français portait le 31, quand il est devenu champion de France de la catégorie minimes. Il a gardé un tellement bon souvenir de cette année 2007 qu’il a souhaité conserver le No 31 qui lui avait alors été attribué.

Le Britannique avait même préféré ce chiffre au 1, quand il était champion du monde. Ça vient de sa première course de karting, à 8 ans, quand il ne savait pas quel numéro utiliser. Il a regardé la plaque minéralogique de son papa, qui commençait par F44.

Comme pour «L4ndo Norris», il faut faire preuve d’un peu d’imagination pour comprendre le numéro de l’Espagnol. Au départ, il voulait le 5, mais il était pris. Il a alors transmuté les S de son nom en 5. Et ça a donné «Carlo55ainz». D’où le 55…

Le Britannique a décidé de rendre hommage à son frère Benjy, pilote de karting dans les années 2000 et aujourd’hui âgé de 37 ans. George Russell a donc choisi le 63, soit le numéro utilisé alors par son aîné.

Vous l’avez lu plus haut, Kimi Räikkönen s’était affublé du 7 et ce chiffre est très demandé car considéré comme porte-bonheur. Le Finlandais a aussi joué avec les lettres de son nom et les a transformées en chiffres pour donner un extraordinaire «Val77eri Bo77as». D’où le 77.

À ses débuts en karting, l’Australien devait se choisir un numéro à deux chiffres et le magasin qui en vendait n’avait plus que des 1 en stock. Il a donc pris le 11. Quand il a débarqué en F1, celui-ci était pris et il s’est rabattu sur le 81.