«Omar m’a tuer»: L’avocate de Raddad «scandalisée» par la décision de la justice

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«Omar m’a tuer»L’avocate de Raddad «scandalisée» par la décision de la justice

La commission d’instruction de la Cour de révision a déclaré irrecevable la requête de l’ex-jardinier, qui voulait un nouveau procès.

Omar Raddad a toujours clamé son innocence.

Omar Raddad a toujours clamé son innocence.

AFP

La justice a rejeté jeudi la deuxième requête en révision d’Omar Raddad. Condamné il y a vingt-huit ans pour le meurtre de Ghislaine Marchal, l’ex-jardinier souhaitait un nouveau procès. La commission d’instruction de la Cour de révision a déclaré irrecevable la requête, a indiqué le conseil de la famille de Mme Marchal.

L’avocate d’Omar Raddad, Me Sylvie Noachovitch, s’est dite «scandalisée» par cette décision. «Je ne lâcherai jamais Omar Raddad», a-t-elle affirmé devant la presse, annonçant qu’elle «(saisirait) la Cour européenne des droits de l’homme». «Ma détermination est intacte», a encore lancé Me Noachovitch, l’air grave.

L’ex-jardinier marocain avait été condamné en 1994 à dix-huit ans de réclusion criminelle, puis gracié mais pas innocenté. Il avait été désigné par l’inscription «Omar m’a tuer» tracée avec le sang de la victime, découverte dans une pièce en sous-sol de sa villa de Mougins (Alpes-Maritimes). Une faute de conjugaison qui a placé l’affaire parmi les dossiers criminels les plus célèbres et controversés de France.

Progrès scientifiques

Après un premier rejet il y a vingt ans, Omar Raddad avait déposé une nouvelle requête en révision de son procès le 24 juin 2021, trente ans jour pour jour après la découverte du corps de Ghislaine Marchal, la riche veuve d’un équipementier automobile. Sa défense fondait ses espoirs sur les progrès scientifiques en matière d’ADN, après la découverte de plusieurs empreintes génétiques sur la scène de crime, dont le profil n’appartenait pas à Omar Raddad.

Un expert sollicité par Me Noachovitch avait estimé que l’un des ADN masculins non identifiés pouvait avoir été déposé lors des faits et non lors d’une «pollution» ultérieure, notamment par un enquêteur. Cette expertise faisait partie d’un des «éléments nouveaux» présentés par la défense d’Omar Raddad à la commission d’instruction et susceptibles selon elle de faire naître un doute sur la culpabilité de l’ex-jardinier.

(AFP)

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