JuraDes manifestants anti-fracking ont dépassé les limites
La police jurassienne est intervenue lorsque des barrières ont été franchies sur le site de la géothermie profonde à Glovelier.
- par
- Vincent Donzé
Des manifestants ont franchi des barrières pour dépasser les limites autorisées, hier, sur le site attribué à un projet de géothermie profonde, à Glovelier (JU).
La manifestation était prévue sur un terrain de camping improvisé jouxtant le site retenu pour la géothermie profonde. Vers 16 h 15, les trois agents de sécurité présents ont alerté la police cantonale: des manifestants «la plupart masqués» avaient forcé les barrières. En chantant l’hymne jurassien «La Rauracienne», ils ont planté un «arbre de la liberté» sur le terrain du promoteur.
Casseroles et tonneaux
Si les visages étaient masqués, grimés ou voilés, comme l’a constaté la radio jurassienne «RFJ», c’était en accord avec le thème de la manifestation, sur des rythmes de casseroles et de tonneaux: carnaval n’a pas été choisi au hasard pour une «lutte populaire sans barrière».
À son arrivée, la police a constaté que «plusieurs dizaines de personnes se trouvaient à l’intérieur du périmètre clôturé» et que «la plupart des barrières étaient renversées». À la vue de la police et «après quelques discussions», les occupants ont quitté les lieux et ont rejoint le camping, selon la police.
Les policiers ont filmé les manifestants. Une enquête a été ouverte et le ministère public a été renseigné. «Dans une manifestation très pacifique, il y a eu utilisation de gaz lacrymogène», a réagi l’association Citoyens responsables Jura, en jugeant cet usage «tout simplement scandaleux et inadmissible».
Avant le «carnaval sur fracking», le «camping sur fracking» a essuyé une tempête mardi soir, mais la solidarité a fonctionné: «Nous avons reçu des tentes, des outils, de la nourriture, des plats cuisinés, des coups de main et des sourires», indiquaient les campeurs. Le campement installé le 1er juillet n’a pas été levé hier.