AfriqueSOS Villages d’enfants reconnaît «un cas d’agression sexuelle» au Liberia
SOS Villages d’enfants a reconnu «un cas d’agression sexuelle» impliquant son «équipe de direction» au Liberia après la mise en cause de son directeur pour ce pays dans le viol présumé d’une adolescente.
«SOS Villages d’enfants confirme qu’un cas d’agression sexuelle a eu lieu dans son programme au Liberia impliquant son équipe de direction», écrit vendredi l’ONG internationale, qui regrette «profondément de ne pas avoir été capable de protéger la victime».
L’ONG, qui vient en aide aux orphelins et aux enfants dans le besoin, assure avoir prévenu la police immédiatement lorsqu’elle a découvert les faits, en novembre 2021, après que la victime a «retrouvé sa famille biologique».
Selon le ministère du Genre, de l’Enfance et de la Protection sociale, l’enquête de la police concerne un «viol» présumé commis par le directeur de l’association dans ce pays sur une adolescente de 16 ans.
Détenu par la police
Les faits se seraient produits alors que la victime était prise en charge par l’ONG dans sa structure d’accueil près de Buchanan, dans le centre du pays. L’agresseur présumé, Augustine Alieu, est détenu par la police au Liberia, a précisé le ministère sur son compte Facebook.
«La seule chose que je puisse dire à ce stade est qu’il est accusé de viol ou violence sexuelle à l’encontre d’une adolescente qui est âgée officiellement de 16 ans», a déclaré à l’AFP l’avocat d’Augustine Alieu, Lamii Kpargor.
Sans donner l’identité de l’agresseur présumé, SOS Villages d’enfants indique que celui-ci «a été suspendu en mars 2022 et que le bureau régional de (l’ONG) a pris le contrôle des opérations» de l’association au Liberia. «Nous sommes déterminés à ce que les responsables de cette agression sexuelle rendent des comptes, quelle que soit leur position» hiérarchique, a-t-elle poursuivi, précisant que trois autres employés avaient été suspendus pour leur implication présumée.
En 2021, SOS Villages d’enfants, dont le siège international est à Vienne, avait annoncé enquêter sur des cas de violences, notamment sexuelles, et de fraude commis à partir des années 1990 dans une vingtaine de ses structures en Afrique et en Asie.